Vendredi 5 avril, le Centre Intercommunal d’action social (CIAS) d'Ajaccio a organisé son premier colloque sur "l’invisibilité sociale". Objectif, mettre en avant et soutenir ces oubliés aux revenus à peine supérieurs aux minimas sociaux.
Les invisibles. Les membres de cette nouvelle classe sociale émergente se démarquent par des revenus supérieurs aux minimas sociaux, mais trop faibles pour leur permettre de vivre décemment. Ce sont ces derniers que le CIAS s’est attaché à rendre plus visible à l’occasion d’un colloque vendredi 5 avril.
On a trois grands groupes de populations : les sans-abris, les gens au-dessus du seuil de pauvreté et les gens qui ne vont pas chercher leurs prestations auxquelles ils ont droit et qui deviennent invisibles", expose Michel Legros, expert politiques sociales et pauvreté auprès de l'Union européenne.
40% d'invisibles sociaux en pays ajaccien
Actifs, retraités ou personnes isolés tous échappent aux radars des barèmes sociaux. Du fait de leurs situations souvent extrêmement fragiles, ils vivent sur le fil du rasoir, à deux doigts de sombrer dans la précarité. Pour le CIAS du pays ajaccien, il y a urgence à mettre en place des dispositifs spécifiques.
Aujourd'hui, la seule population du pays ajaccien compterait 40 % d'invisibles sociaux.