Jacques Santoni et André Bacchiolelli devront répondre de l'assassinat de l'avocat ajaccien. Ils seront également jugés, avec Michaël Ettori et Patrick Giovannoni pour la tentative d'assassinat de Charles Cervoni, commise un mois plus tôt.
Le 16 octobre 2012, maître Antoine Sollacaro était assassiné dans une station-service d'Ajaccio.
Près de dix ans plus tard, au terme d'une enquête complexe, l'assassinat de l'ancien bâtonnier Sollacaro pourrait être jugé devant une cour d'assises.
C'est du moins le souhait de la magistrate de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille.
Ce vendredi 28 janvier, elle a rendu une ordonnance de mise en accusation visant plusieurs membres présumés de la bande criminelle du petit bar, pour l'homicide de maître Sollacaro, mais également pour la tentative d'assassinat qui avait visé Charles Cervoni, ancien membre du MPA, au mois de septembre 2012. Les deux enquêtes avaient été jointes.
Droit de faire appel
L'ordonnance prévoit de renvoyer Jacques Santoni, chef présumé de la bande du Petit Bar, pour complicité d'homicide volontaire d'Antoine Sollacaro, et complicité de tentative d'homicide volontaire de Charles Cervoni. Jacques Santoni est soupçonné par la justice d'être "le commanditaire" et le "cerveau" de l'opération.
André Bacchiolelli devra lui aussi répondre de sa participation présumée aux deux crimes.
Michaël Ettori et Patrick Giovannoni, pour leur part, comparaîtront pour des délits connexes. Enfin, Pascal Porri et Emile Mela, mis en cause au cours de l’enquête, bénéficient quant à eux d’un non-lieu dans l’affaire.
Les avocats de la défense, que nous avons joints par téléphone, n'ont pas souhaité faire de commentaire à ce stade. Du côté de la partie civile, on se réjouit, comme le confie maître Julien Pinelli, avocat du barreau d'Ajaccio : "il faut que ce dossier puisse se tenir dans des conditions à la hauteur de l'enjeu. le cadre choisi par le magistrat instructeur me paraît naturellement le plus adapté. Pour autant, nous ne sommes pas encore au bout de la procédure, et devant la porte de la cour d'assises".
En effet, les parties ont le droit de faire appel de cette ordonnance de mise en accusation.
En 2020, nous avions consacré tout un dossier à l'affaire, que vous pouvez retrouver ici.