La cour d'assises de Corse-du-sud termine sa session en jugeant une nouvelle affaire de viol. Un homme de 75 ans comparaît pour des faits de viol et d'agression sexuelle sur 5 victimes présumées, mineures au moment des faits. Elles étaient alors placées en famille d'accueil chez l'accusé.
Parmi les cinq victimes présumées de Joseph Cassar, mineures de moins de 15 ans au moment des faits, un absent : Francisco Allard. Le jeune homme a mis fin à ses jours en se jetant sous un train en juin 2014. C'est son suicide qui a déclenché l'enquête de gendarmerie.
En 2012, il accusait déjà Joseph Cassar, dans le box des accusés aujourd'hui. Il l'aurait violé et agressé sexuellement alors que plus jeune, il avait été placé chez lui en famille d'accueil. La plainte était alors restée sans suite.
D'autres témoignages pour viols et attouchements ont finalement conduit à la mise en examen de Joseph Cassar, et à son incarcération en 2015.
Mais pour la défense, les preuves manquent : "Notre client conteste intégralement les faits. Le dossier ne montre pas que les faits sont avérés. Il n'y a aucune expertise médicale qui permet de mettre en avant d'éventuels faits de viol " a déclaré maître Johana Giovonni, avocate de la défense.
Les faits se seraient déroulés entre les années 90 et 2015 sur le continent et dans la région d'Ajaccio. Les victimes ne se connaissaient pas.
Aujourd'hui certaines d'entre elles ont choisi d'assister au procès, d'autres n'en ont pas trouvé la force, notamment un jeune homme déficient mental, placé pendant 8 ans chez les Cassar. "Du fait qu'il ait été placé aussi longtemps dans ce foyer, il a développé un réel attachement à la famille Cassar, et s'est retrouvé dans une espèce de conflit de loyauté. C'est la raison pour laquelle il a eu du mal à décrire ce qu'il avait subi." explique son avocat, maître Jean-François Vesperini.
Le procès doit se dérouler sur 4 jours. L'accusé encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle
Compte rendu d'audience avec Caroline Ferrer et Jennifer Cappaï