Poneys du parc Micaud. Les protagonistes condamnés, "les amendes sont trop légères"

En mars 2024, des poneys avaient été découverts dans des conditions de vie atroces. Les deux mises en cause, à savoir la propriétaire des poneys et un ami chargé de s'occuper des équidés, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Besançon pour privation de nourriture et de soins.

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Découvert dans des conditions de vie déplorable en mars dernier, les deux protagonistes dans l’affaire des poneys du parc Micaud ont été jugés ce vendredi 20 décembre devant le tribunal correctionnel de Besançon. Les deux mises en cause ont été reconnus "entièrement et solidairement responsables".

La propriétaire des poneys a été condamnée à une amende de 4.650 euros et son ami, à qui elle les avait confiés sans pour autant lui donner de quoi subvenir aux besoins de ses poneys, a été condamné à 3.100 euros.

À cela s'ajoute des intérêts civils : les protagonistes de l'affaire devront verser 1.300 euros à la Fondation Brigitte Bardot, à 30 Millions d'amis et à l'association Stéphane Lamard et 2.300 euros à la SPA de Besançon. À l'association Canima, qui ont pris en charge les poneys après leur découverte, ils devront faire deux versements, l'un de 2.300 euros et l'autre de 21.775,76 euros. Mais le tribunal n'a pas retenu l'interdiction de détenir un animal.

Le tribunal a enfin ordonné la remise des poneys Chocolat, Excellent, Flint et Hinata à l'œuvre de la SPA de Besançon.

Les amendes sont trop légères. Si j'étais sûre que l'argument financier leur fasse prendre conscience de la gravité des faits, mais je ne pense pas, et au vu de leurs conditions financières, je ne pense pas qu'on recouvre ses sommes

Me Coraline Lanty, avocate de la Fondation 30 Millions d'amis

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30 000 euros de soins

Ils faisaient le bonheur des enfants au Parc Micaud l’été. Ils ont surtout fait peine à voir en mars dernier, lorsqu’ils ont été découverts, entassés dans 4 mètres carrés, dans une vieille ferme d’Ouvans dans le Haut-Doubs. Il y avait quatre poneys, qui tenaient à peine debout, et des chiens maltraités. Ils vivaient dans des conditions de vie déplorables, sans nourriture, et au milieu de cadavres d'autres animaux, dont un chat et trois poneys. Affaiblis par la privation de nourriture, le long de leurs pattes et sous le ventre, des excréments collés à leurs poils, la maltraitance visible jusque dans leur chair.  

Cinq associations avaient alors porté plainte, dont la SPA de Besançon, la Fondation Brigitte Bardot et l’association Canima, basée à Avilley (Doubs), et s’étaient portées parties civiles pour ce procès de l’horreur animal. C’est d’ailleurs l’association Canima qui avait accueilli les poneys pour les soigner. Elle a déboursé près de 30 000 euros pour les remettre sur pied. À l’époque, une cagnotte avait été lancée en ligne pour aider l’association à payer les frais vétérinaires. 

C'est une honte, car ils peuvent continuer à prendre des animaux. C'est ce qu'on souhaitait, qu'ils ne puissent plus en prendre

Sandra Hummel, présidente de l'association Canima

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Lors d'une première audience au tribunal, le président avait rappelé que les poneys avaient été retrouvés “dans leurs excréments jusqu’aux genoux, à l’article de la mort ou déjà morts". Des cadavres d'autres animaux traînaient en effet sur place. À côté de chiens affamés aussi. 

Le jugement avait été mis en délibéré au 20 décembre 2024.   

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