Deux semaines après une première manifestation à Bastia, une marche entre le Tribunal de Grande Instance et la préfecture a rassemblé plusieurs centaines de manifestantes et manifestants, dimanche après-midi à Ajaccio. Les organisatrices du rassemblement ont été reçues en préfecture.
"Le viol est un crime", "Ton agresseur est un criminel", "La honte change de camp" : le message était clair, et l’émotion intense dimanche après-midi à Ajaccio pour la seconde manifestation #Iwas pour protester contre les agressions sexuelles et les violences faites aux femmes.
Deux semaines après une première manifestation à Bastia, le rassemblement ajaccien a mobilisé plusieurs centaines de manifestantes et manifestants – de 300 à 400 – entre le Tribunal de Grande Instance d’Ajaccio et la préfecture, où les organisatrices ont été reçues. Un geste souhaité par la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, qui avait appelé à ce qu’une délégation soit reçue en préfecture.
Le rassemblement #Iwas contre les agressions sexuelles et les violences faites aux femmes a débuté à #Ajaccio, devant le Tribunal de Grande Instance. Une centaine de manifestantes et manifestants sont présents. pic.twitter.com/nu5cJDLCPW
— France 3 Corse (@FTViaStella) July 5, 2020
Le mouvement #Iwas, apparu aux Etats-Unis le 1er juin dernier et relayé en France trois jours plus tard, a rassemblé plus de 50 000 témoignages dans le monde, alors que le phénomène en Corse a surpris par son ampleur inédite, dans une société taiseuse qui cultive l’omerta.
Le maire de la ville d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, a participé à la manifestation
Après les premières révélations - France 3 Corse a publié un long format - le mouvement a pris la forme de messages sur les réseaux sociaux, avant d'investir la rue, au fil d'un mouvement qui mobilise globalement des jeunes. Ce qui n’a pas empêché le maire de la ville d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, de participer au rassemblement ce dimanche.
Un rassemblement, d’ailleurs, qui a mobilisé des manifestantes et manifestants de l’île entière : les Chemins de fer de la Corse ont mis à disposition gratuitement un train spécial, parti de Bastia en début d’après-midi et passé par Corte. À Paris, différents collectifs ont apporté leur soutien au mouvement #Iwas en collant notamment des messages en langue corse dans les rues de la capitale.