Justice : un à deux ans de prison avec sursis requis contre les dirigeants d’A Stella

Les dirigeants d'un groupement d'aide aux handicapés, « A Stella », comparaissent pour escroquerie devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio. La procureure de la République a demandé des peines d’un à deux ans de prison avec sursis contre eux.

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Il a fallu deux heures de réquisitoire pour tenter de démontrer l’existence de fraudes. Selon la procureure, les dirigeants de l'association d'aide aux handicapés « A Stella », ont profité de leurs fonctions pour obtenir des prêts, passer des marchés, s'octroyer des avances sur salaire.

1, 5 millions d’euros ont été détournés des caisses entre 2006 et 2012. « L’argent qui était destiné au bien-être des handicapés a servi au bien-être de certaines personnes qui étaient chargées de faire tourner cette association. Il y a un véritable malaise lorsqu’on voit que cette association-là, qui a une mission de service public. Ces deux associations qui ont des missions de service public et bien des fonds ont été détournés au bénéfice d’intérêts privés de dirigeants qui, manifestement, n’ont pas été à la hauteur de la tâche qui leur a été confiée », estime maître Philippe Gatti, partie civile, avocat de l'association d'aide aux handicapés ARSEA .




« Il ne faut pas confondre »


À l'encontre de Jean Claude Ragache, directeur général de l'association, la procureure a demandé deux ans de prison avec sursis et interdiction de gérer. « Il s’agit en réalité de problèmes parfois commerciaux, parfois prud’homaux, relevant du conseil des prud’hommes, mais très certainement pas d’agissements pénalement répréhensibles », explique Me Camille Romani, avocat de la défense.

Pour les cinq autres membres de l'équipe dirigeante, un à deux ans de prison avec sursis ont été requis. Les avocats ont tous demandé la relaxe. « Il est tout à fait possible de faire des avances sur salaire, des prêts aux salariés. C’est une association de droit privé, je le rappelle. Il ne faut pas confondre », soutient maître Jean-François Casalta, avocat de la défense.

Le jugement est prévu le 22 juin prochain.



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