Le tribunal correctionnel d'Ajaccio a condamné trois hommes pour des dégradations survenues à la caserne d'Aspretto lors d'une manifestation organisée fin mars 2022, six jours après la mort d'Yvan Colonna. Parmi eux, un militant de Core in fronte a écopé de 18 mois de prison avec sursis.
De la prison avec sursis, des amendes, des travaux d'intérêt général et une relaxe.
Vendredi 8 décembre, le tribunal correctionnel d'Ajaccio a rendu son jugement concernant les dégradations survenues en mars 2022 à la caserne de gendarmerie d'Aspretto, en marge d'un rassemblement ayant eu lieu une semaine après la mort d'Yvan Colonna.
Militant de Core in fronte, Julien Duclos a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, ainsi qu'à une amende de 10.000 euros avec sursis. Une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans a également été prononcée à son encontre.
À l'audience, le 17 novembre dernier à Ajaccio, l'homme âgé d'une trentaine d'années avait reconnu avoir participé à la manifestation et y avoir commis des "violences légères", avait précisé son avocat, Saveriu Felli, tout en indiquant que son client "ne reconnaissait absolument pas l'ensemble des violences qu'on lui reprochait".
À l'issue des débats, le tribunal avait requis la même peine de prison avec sursis et avait mis sa décision en délibéré.
Appel de la défense
Organisé à l'appel de plusieurs organisations nationalistes, le rassemblement s'était déroulé le 27 mars 2022 dans un contexte tendu, six jours après la mort d'Yvan Colonna. Environ 150 personnes s'étaient réunies devant le cantonnement d'Aspretto. La manifestation avait été émaillée de violences et des dégâts avaient été constatés, notamment sur la grille d'entrée de la caserne.
Julien Duclos a également été condamné civilement à payer 58.000 euros d'amende. Soit le montant des dégradations évalué par la partie civile.
Contactée ce vendredi en fin de matinée, la défense du militant nationaliste n'a pas souhaité réagir mais indique qu’elle va faire appel du jugement.
Deux autres prévenus condamnés
Dans ce même dossier, trois autres personnes avaient également comparu devant le tribunal il y a trois semaines.
Deux hommes ont été condamnés : l'un à 140 heures de travaux d'intérêt général, l'autre à une amende de 500 euros. La compagne de ce dernier, également présente à Aspretto le jour de la manifestation, a quant à elle été relaxée.