Manifestations contre la réforme des retraites en Corse : "passer en force, c'est mépriser le peuple"

A Bastia ce matin, à Ajaccio cet après-midi, les manifestants, un peu moins nombreux que lors des précédents rassemblements, ont de nouveau manifesté leur mécontentement. Et alors que la menace du 49.3 se profile, le ton se fait plus offensif.

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"Si on n'est pas écoutés, ça risque de dégénérer, et bien !". Derrière la banderole en tête de cortège, toute vêtue de rouge, Claire Calendini n'hésite pas à durcir le ton. La déléguée départementale FO com de Corse-du-Sud voit arriver le 16 mars avec un mélange d'inquiétude et de détermination. Demain, l'Assemblée nationale doit se prononcer sur la réforme des retraites. Et les tractations vont bon train sur les bancs de l'hémicycle, afin d'obtenir une majorité. 

Le problème, c'est que même si le gouvernement n'y parvenait pas, les manifestants le savent, cela ne sera pas pour autant la fin du combat. A Ajaccio comme à Bastia, et dans le reste de la France, la principale crainte a un nom. 49.3

Injustice

Enzo, quelques heures plus tôt, défilait sur le boulevard Paoli. Ce trentenaire, employé de la Poste de Borgo, dénonce "une injustice". "Passer en force, c'est mépriser le peuple. Et ça me met vraiment en colère"

Comme beaucoup d'autres, Enzo a fait des sacrifices pour être là. "On perd pas mal d'argent, à chaque nouveau jour de grève. Mais selon moi, ça en vaut la peine. Et les gens autour de moi pensent la même chose"

Lutter par d'autres moyens

Les syndicats veulent le croire. La mobilisation continuera. Coûte que coûte. "C'est immoral, dans l'état de productivité que connaît la France, de se comporter comme le fait l'Elysée", estime Charles Casabianca, secrétaire général de la CGT Haute-Corse. "Il y a un roi, un petit roitelet, qui fait le choix d'une société libérale, alors que nous, on veut une société sociale. Alors on continuera à lutter. Par d'autres moyens peut-être. Avec des blocages, des actions plus dures, des grèves plus importantes..."

On le voit, le vote des députés, demain, risque fort de ne pas marquer la fin du conflit social qui embrase le pays depuis plus de deux mois. Il pourrait bien n'être qu'une étape vers des tensions plus vives encore...

 

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