La décision de la cour de cassation concernant la deuxième demande de semi-liberté de Pierre Alessandri doit être rendue ce mercredi en début d'après-midi. Si la cour cassait l'arrêt de la cour d'appel, le dossier serait réexaminé devant une cour d'appel composée de nouveaux juges.
Ce mercredi 26 octobre, en début d'après-midi, la cour de cassation de Paris doit se prononcer sur le pourvoi en cassation formé il y a un an par les avocats de Pierre Alessandri.
En effet, si le 29 septembre dernier, le détenu insulaire s'est vu refuser pour la troisième fois en appel sa demande de semi-liberté, cette décision de justice attendue aujourd'hui concerne sa deuxième demande de libération conditionnelle. La cour d'appel l'avait infirmée le 7 octobre 2021.
Elle avait notamment motivé son arrêt en se basant sur le fait que cette libération conditionnelle serait "susceptible de causer un trouble grave à l'ordre public, qui ne peut être envisagé sous le seul prisme de la région Corse, mais qui doit aussi être apprécié au regard des actions violentes de nature terroriste perpétrées encore à ce jour pour d'autres causes sur le territoire français".
Scénario identique
Conditionnable depuis mai 2017, le détenu corse condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac a pour l'instant vu ses trois demandes rejetées.
À chaque fois, le scénario est le même : en première instance, son projet est validé par le tribunal d'application des peines antiterroriste de Paris. Dans la foulée, le Parquet national antiterroriste (Pnat) fait systématiquement appel, suspendant de facto la décision qui a toujours été infirmée en deuxième instance par la chambre d'application des peines.
Également détenu depuis mai 1999 dans ce dossier et rapproché à Borgo en avril dernier avec Pierre Alessandri, Alain Ferrandi a déposé une nouvelle demande d'aménagement de peine. Elle ne devrait pas être examinée avant septembre 2023. Lui aussi a jusqu'à présent vu tous ses projets de semi-liberté être acceptés en première instance puis refusés en appel.
Si, ce mercredi, la cour de cassation se prononçait en faveur de Pierre Alessandri, son projet de semi-liberté serait examiné en appel par de nouveaux juges.
Ritruveti u sughjettu fattu sta mane da Dominique Moret :