À partir de ce lundi 6 mars, huit personnes comparaissent devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. Elles sont accusées d’avoir participé en 2014 à l’assassinat de Karim Tir, manager du rappeur Jul. Parmi les accusés figure un Ajaccien âgé de 40 ans.
Les faits remontent au 12 juin 2014. Ce jour-là, près de Paris, Karim Tir est assassiné de plusieurs balles au volant de sa voiture à Asnières (Hauts-de-Seine).
Connu dans le banditisme marseillais, l’homme condamné pour trafic de stupéfiants s’était éloigné de la cité phocéenne pour devenir le manager du rappeur Jul, star de la pop urbaine.
Ces dernières années, plusieurs membres de la famille Tir sont tombés sous les balles dans une guerre sans merci contre le clan Remadnia pour le contrôle du trafic de stupéfiants dans les quartiers Nord de Marseille.
Filatures, écoutes téléphoniques, géolocalisation mettent les policiers sur la piste d’une équipe constituée autour de Zakari Remadnia, ennemi de la famille Tir, qui sera lui aussi assassiné à Marseille en juillet 2014.
Parmi ce groupe figure Juan Marti. Âgé de 40 ans, cet Ajaccien a déjà été condamné à plusieurs reprises. Les services de police le soupçonnent d'appartenir à une bande criminelle ajaccienne.
Son implication dans le règlement de comptes ayant visé Karim Tir révélerait, selon l’accusation, des nouveaux liens entre la criminalité corse et marseillaise.
Accusé d’assassinat, Juan Marti conteste toute participation à cette affaire.
Ses avocats n’ont pas souhaité s’exprimer avant le procès qui s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence pour une durée de trois semaines.
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