Ce samedi matin, les dirigeants et les employés de la société Phoenix se trouvaient toujours devant les grilles de la Collectivité de Corse afin d'obtenir un rendez-vous avec un représentant de l'institution. En vain. Ils ont finalement décidé de mettre un terme à leur manifestation. Dans un communiqué, la direction de l'entreprise répond à la Collectivité et indique que "d'autres actions sont à prévoir sous d'autres formes". Le transport des scolaires reprendra ce lundi sur les lignes concernées dans la région ajaccienne.
Après avoir passé la nuit du 9 au 10 février dans leurs autocars stationnés devant les grilles de l'Assemblée de Corse, les dirigeants et les salariés des Transports Phoenix n'ont pas été reçus par les services de la Collectivité ce samedi.
Depuis ce vendredi matin, ils s'étaient rassemblés cours Grandval pour protester contre des "contrôles intempestifs" sur leurs véhicules effectués par la CdC, l'autorité organisatrice des transports scolaires dans l'île.
Le président de l'entreprise, qui assure dix lignes de ramassage scolaire dans la région ajaccienne, a évoqué des "pénalités de 500 euros par jour sur quatre lignes".
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Hier soir, dans un communiqué, la Collectivité a réagi à cette manifestation, expliquant qu'il était "dans ses prérogatives de procéder aux contrôles qu’elle juge nécessaires, ceux-ci ayant d’ailleurs donné lieu au constat de plusieurs manquements".
L'instance a qualifié "d'inacceptable la façon de procéder" des dirigeants de Phoenix, tout en précisant qu'elle avait été destinataire d'un mail de leur part le "jeudi 8 février en fin de journée" au sujet de leur mécontentement quant à ces contrôles.
"Concernant le communiqué parfaitement mensonger de la Collectivité de Corse qui nous est parvenu par voie de presse, nous tenons à répondre qu'il est particulièrement malhonnête de sous-entendre avoir reçu l’exigence de Phœnix seulement jeudi soir, alors que nous sollicitons une rencontre auprès de l’Exécutif depuis novembre suite aux problèmes récurrents que nous rencontrons", répond ce samedi la direction de l'entreprise de transport dans un communiqué.
Et d'ajouter : "Les interprétations de la Collectivité nous laissent perplexes. Phœnix n’a jamais demandé l’arrêt total des contrôles, mais simplement de nous expliquer les raisons de ces si nombreux contrôles par rapport à nos confrères. Nous sommes d’ailleurs surpris des dits manquements que la Collectivité a constatés. Afin d'éviter, comme le dit la CdC que 400 scolaires se retrouvent sans transports, il aurait été facile de fixer une date d'entretien avec l'Exécutif ou ses représentants afin que les services puissent être assurés normalement. Nous avons compris hier le mépris de la Collectivité envers son prestataire mais aussi envers les enfants transportés, en laissant volontairement pourrir la situation, dans l'espoir de résilier les marchés."
Reprise du ramassage ce lundi
Ce samedi en fin de matinée, les dirigeants de Phoenix ont décidé de mettre fin à leur manifestation.
"En concertation avec l'ensemble des salariés et ayant compris la gêne et les difficultés auxquelles les familles ont dû faire face vendredi, nous reprendrons nos services dès ce lundi 12 février", indique la société, tout en précisant que "d’autres actions sont à prévoir sous d'autres formes dans l'attente de l'entretien avec l’Exécutif de Corse".
Le reportage de Lionel Luciani et Franck Rombaldi :
