Mardi 18 mars une centaine de manifestants se sont donnés rendez-vous devant la Préfecture d'Ajaccio pour participer au mouvement national de protestation contre le pacte de responsabilité sociale voulue par le gouvernement. Des perturbations à l'aéroport.
Un jour de Madunnucia, grande fête de la ville, difficile de dire si la grève va être suivie ou pas à Ajaccio. A cinq jours des municipales, elle est toutefois très symbolique.
Elle s'inscrit dans un climat de vives tensions entre les syndicats et le gouvernement, qui a fait du pacte de responsabilité sociale une mesure phare de la politique à venir de François Hollande.
Une grève à l'appel de la CGT, de la FSU et de FO. C'est la première fois que Force Ouvrière se joint à l'Intersyndicale depuis 2008. Sur le continent, c'est le syndicat qui est à l'origine du mouvement.
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Comme sur le continent, des perturbations sont à prévoir aujourd'hui sur les vols entre l'île et le continent. Plusieurs sont retardés de 15 à 20 minutes sur les trajets vers Marseille, Paris et Nice. D'autres soucis également ce soir.
Reportage Laurent Verdi, Ludivine Favrelle:
Près de 140 mouvements en France
A Paris, le cortège partira en début d'après-midi de Montparnasse vers les Invalides avec en tête les dirigeants des centrales, Thierry Lepaon (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Annick Coupé (Solidaires) et Bernadette Groison (FSU).
A l'origine de cette mobilisation, Jean-Claude Mailly appelle à combattre ce "pacte de complaisance", qui ne prévoit "rien" en termes d'emplois en contrepartie des 30 milliards d'euros de baisses de charges concédées aux entreprises. Malgré la proximité avec le premier tour des municipales dimanche, il affirme toutefois se situer uniquement dans "un registre social et syndical". Pour lui, défiler mardi sera aussi "la meilleure façon" pour FO "de rendre hommage" à son ex-dirigeant Marc Blondel, disparu dimanche.
Aucune perturbation n'est prévue à la SNCF ou à la RATP. En revanche, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs vols dans les aéroports de Paris, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse.
Thierry Lepaon est lui revenu à la charge mardi matin contre le "pacte d'irresponsabilité", accusant le patronat d'être "assisté" par le gouvernement, pointant "les 200 milliards d'aides" déjà "versées tous les ans au patronat, soit dix fois le déficit des caisses de retraite".