La mort de Tony Carboni à Ota le 12 août a attisé le souvenir de l'assassinat de Massimu Susini en 2019, et provoqué un échange de communiqués de presse entre la famille Carboni et le collectif Susini. Emaillés de menaces à peine voilées. François Susini, le père de Massimu, appelle au calme.
"Je vis avec mes questions, mes doutes et mes craintes, sans aucune haine. Etant respectueux de la vie humaine, je ne peux ni imaginer, ni concevoir, de l'ôter à quiconque. (...) Pour ma part, je resterai fidèle à mes principes, et j'invite tout un chacun à les adpoter, la Corse ne s'en portera que mieux".Dans un courrier adressé à nos confrères de Corse-Matin, François Susini, père de Massimu Susini, fait entendre à son tour sa voix.
Et veut montrer la voie de l'apaisement, dans une affaire où le ton est très vite monté.
Un ton moins virulent
François Susini, dont le fils a été abattu, devant sa paillote, en septembre 2019, tente par ce communiqué de rapprocher les pertes, et les chagrins, plutôt que de les opposer.
"Il y a quelques jours, une vie a été arrachée, celle de Tony, laissant en souffrance une nouvelle famille".Mais il ne peut s'empêcher de faire référence aux réactions qui ont suivi la mort de Tony Carboni.
Si je partage la douleur qu'éprouve aujourd'hui cette famille, je relève aussi des propos inquiétants tenus par voie de communiqué..."
L'auteur de ces mots fait référence à la conclusion du communiqué de la famille Carboni, qui prenait, pour beaucoup, des accents de menaces à peine voilées... Le collectif Massimu Susini avait répondu, quelques heures plus tard, et faisait savoir qu'il avait "bien reçu, officiellement, [les] menaces de mort, et s'estime en droit de se défendre si la vie de ses membres se voyait menacée".
Après cette première passe d'armes, qui ne risquait pas de calmer les tensions dans la région de Cargèse, le message adressé par François Susini sonne comme un appel à la raison...