Maxime Susini, militant nationaliste de 36 ans, a été tué par balles à Cargèse, en Corse-du-Sud, dans des conditions encore indéterminées. Les faits se sont produits à 7h55 ce jeudi 12 septembre. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie.
Maxime Susini, militant nationaliste de 36 ans, a été assassiné à Cargese en Corse-du-Sud. Les faits se sont produits à 7h55 ce jeudi 12 septembre.
La victime se rend alors sur son lieu de travail, une paillote dont il est le gérant. Maxime Susini voit ses agresseurs et tente de s'échapper, mais il est touché par balles à deux ou trois reprises et décède peu de temps après.
"Il était un personnage connu à Cargèse, et connu aussi de la justice. Les pistes qui s’offrent à nous sont nombreuses, elles peuvent être liées à son engagement politique, elles peuvent aussi être liées à des concurrences commerciales sur le secteur", précise Éric Bouillard, procureur de la République d’Ajaccio.
Appel à témoins
Un véhicule utilitaire a été retrouvé brûlé à proximité des lieux du crime. Il pourrait être celui utilisé par les auteurs. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie.
Mardi 17 septembre, les gendarmes de la section de recherches de Corse a publié un appel à témoins, notamment sur les réseaux sociaux. Ils indiquent rechercher des "témoins, indices, éléments divers susceptibles de faire progresser les investigations et d'identifier le ou les auteurs."
Condamné
Maxime Susini a déjà été condamné, en 2018, à deux mois de prison ferme pour refus de prélèvement ADN. Un jugement qui fait suite à une première condamnation, en 2017, pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Réactions politiques
Le président de l'exécutif Gilles Siméoni a tenu à rendre hommage à Maxime Susini via un tweet, inscrivant cet assassinat "dans un contexte d'ensemble inquiétant et malsain."
Hommage à la mémoire de Maxime Susini et condoléances affligées à tous les siens. Son assassinat s'inscrit dans un contexte d'ensemble inquiétant et malsain. Un seul chemin pour combattre ces dérives : la démocratie réelle, comme méthode et comme objectif.
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) September 13, 2019
Via un communiqué, Core in Fronte a réagi à l'assassinat de Maxime Susini. Le mouvement indépendantiste rend hommage à l'un de ses militants et pointe les "groupes mafieux qui se permettent de tuer et faire la loi en Corse."
Massimu Susini hè statu tombu à tradimentu.
— Core in Fronte (@coreinfronte) September 12, 2019
Era un omu di valore, un patriottu sinceru.
Ci sò gruppi maffiosi chì tombanu è facenu legge pè i so scopi : U soldu è l'interessu.
Si volenu manghjà A Corsica.
U Statu francese tene una rispunsabilità ind'è sta situazione di ruina. pic.twitter.com/XtiSABquO9
Corsica Libera salue la mémoire de Maxime Susini, insistant sur le fait que "les Nationalistes, signataires des accords du Fiumorbu en 1999, se sont retrouvés en juillet dernier. Les militants et les organisations politiques présents ont réaffirmé leur détermination à combattre les mécanismes mortiferes du passé."