La paillote "1768", qui appartenait à Maxime Susini, militant nationaliste et écologiste anti-mafia assassiné par balles en septembre 2019, a fait l’objet d’une tentative d’incendie, dans la nuit de jeudi à vendredi à Cargèse. Si aucun lien n’a été établi, une enquête a été ouverte.
Une tentative d’incendie s’est déclarée dans une paillote de la plage du Peru, à Cargèse (Corse-du-Sud), dans la nuit de jeudi à vendredi. Et cette paillote, nommée le "1768", appartenait au militant nationaliste et écologiste anti-mafia Maxime Susini, qui a été assassiné par balles le 12 septembre 2019 à proximité sa paillote.
Si l’information a été confirmée par le parquet d’Ajaccio, aucun lien n’a été établi entre cette tentative d’incendie et la paillote, dont l’assassinat de son propriétaire avait été à l’origine de la création de plusieurs collectifs anti-mafia, dont le collectif anti-mafia "Massimu Susini", créé en octobre 2019 et qui dénonce un crime commis par une bande mafieuse.
"On prend ça comme le prélude à des menaces infiniment plus graves" - Jean-Toussaint Plasenzotti, porte-parole du collectif "Massimu Susini"
Le porte-parole du collectif "Massimu Susini" Jean-Toussaint Plasenzotti a d'ailleurs réagi à cette tentative d'incendie et confié son inquiétude : "Ça va être très difficile, on est véritablement inquiets. On prend ça comme le prélude à des menaces infiniment plus graves, et on s’étonne que les autorités n’en prennent pas conscience, ou en tout cas fassent semblant de pas en prendre conscience."
Il décrit la paillote comme un moyen qui permet à "des familles de vivre, et en même temps, un moyen qui permet à beaucoup de venir manifester leur soutien" et explique qu'on "veut détruire y compris l’image et la mémoire de Massimu". En ajoutant que ces marques de soutien "dérangent".
Une enquête, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie, a été ouverte.
Le mouvement indépendantiste Core in Fronte, qui était proche de Maxime Susini, a publié un communiqué. Il dénonce que "des racailles ont tenté d'incendier le restaurant de plage Paillote 1768 que Massimu Susini avait créé", et expliquent que "certains veulent effacer" la mémoire du militant.
De son côté, la section corse de la Ligue des droits de l'homme dénonce un "geste criminel qui s'apparente à de l'intimidation", et condamne "avec la plus grande fermeté cette action. Il faut que cesse l'impunité.
Des racailles ont tenté d'incendier le restaurant de plage "Paillote 1768" que Massimu Susini, assassiné en 2019, avait créé à Carghjese.
— Core in Fronte (@coreinfronte) August 7, 2020
C'est la mémoire de Massimu que certains veulent effacer.#CoreInFronte apporte son soutien à sa famille. pic.twitter.com/htEGtKr4Nw