Interpellations à Alata : une dernière personne mise en examen

Il restait une dernière personne a être présentée au juge d'instruction. Hier soir, Abdelkarim Amar a été lui aussi mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime en bande organisée", et placé sous écrou. 

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6 personnes sont désormais mises en examen par un magistrat de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille. 
Abdelkarim Amar l'est, comme Yassine Akhazzane, Thomas Combessies, Salim Souifi, Soufiane Boukou pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime en bande organisée". 
 Comme eux il a été placé sous écrou. 

Le dernier, Jean-François Servetto, a mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et détention d'armes. Il a, quant à lui, été remis en liberté sous contrôle judiciaire. 

Tous font partie des douze personnes, au moins, ayant été interpellées par la police judiciaire d'Ajaccio et placées en garde à vue, sous l'autorité de la Jirs de Marseille, la semaine dernière. Parmi eux, selon nos informations, se trouve Louis Carboni et des personnes présentées comme ses proches, pour certaines défavorablement connus des services de police.

Préparation d'un assassinat dans la région de Cargèse ? 

Contactée, la défense de Louis Carboni confirme qu'il a été entendu jeudi 7 janvier par les enquêteurs, et mis en examen vendredi 8 par la juge d'instruction. Il devrait être déféré en début de soirée.

L'enquête vise la préparation d'un assassinat qui, selon des sources policières, devait avoir lieu dans la région de Cargèse, déjà impactée au cours des derniers mois par plusieurs homicides. Un dossier visant des faits d'associations de malfaiteurs en vue de commettre un crime est ouvert depuis plusieurs mois par la JIRS de Marseille, qui ne donne aucune autre précision.

Trois suspects arrêtés en flagrant délit

Les premières interpellations sont survenues lundi 4 janvier à Alata, au niveau du rond-point d'Afa. Trois suspects faisant l'objet d'une filature par les forces de l'ordre ont été arrêtés en flagrant délit. Deux voitures, un scooter, des armes de poing et un gilet pare-balles ont été saisis par les enquêteurs.

Des perquisitions ont par la suite été effectuées au domicile de plusieurs individus, également interpellés.

Les gardes à vues d'une partie des douze suspects se sont terminées vendredi 8 janvier. 

17 condamnations au casier judiciaire

Fiché au grand banditisme, Louis Carboni a déjà a été condamné 17 fois depuis 1976 à 46 ans de prison au total, notamment pour meurtre, vol, recel, port d'arme, trafic de stupéfiants ou évasion.

Sa dernière condamnation remonte au 11 décembre dernier, après avoir été interpellé dans la périphérie d'Ajaccio à la mi-novembre, au volant d'un véhicule blindé immatriculé en Russie et en détention d'un pistolet 357 magnum. L'arme, a-t-il assuré lors de son procès au tribunal correctionnel d'Ajaccio, lui aurait été donnée pour pouvoir se "défendre", mais il n'en "voulait pas". 

Toujours selon ses dires, il aurait "été désigné par la rumeur publique comme la prochaine victime" après la mort de son fils, Tony, assassiné en août 2020 à Ota

Au terme de cette audience, Louis Carboni a écopé de quatre ans de prison ferme pour détention et transport d'arme, de quinze ans d'interdiction de port d'armes et d'une amende douanière de 1.060 euros. Depuis incarceré à la prison des Baumettes à Marseille, il a été extrait de sa cellule le 7 janvier pour répondre aux questions des enquêteurs dans ce nouveau dossier.

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