Les tirs, survenus dans la nuit du dimanche au lundi 4 janvier, ont touché le garage et le portail d'accès de l'habitation. Aucun blessé n'est à déplorer. L'élu indique ne pas avoir de "soupçons particuliers" sur l'identité du ou des auteurs des faits.
Des tirs de chevrotine ont touché le garage et le portail d'accès du domicile d'un conseiller municipal d'Olivese, un village de Corse-du-Sud, dans la nuit du dimanche au lundi 4 janvier sans faire de blessé, a appris ce mardi 5 janvier l'AFP auprès du parquet d'Ajaccio.
Le propriétaire de l'habitation, retraité, raconte ainsi avoir entendu deux détonations le dimanche soir, aux alentours de 23h. "Le lendemain matin, il a constaté qu'il y avait des impacts au-dessus de son garage", indique la procureure de Corse-du-Sud Carine Greff.
L'élu assure n'avoir jamais été victime de menaces dans l'exercice de ses fonctions, précise une source proche de l'enquête. Une information confirmée par la procureure : l'homme n'a "pas de soupçons particuliers" et ne se connaissait pas d'ennemi.
Une enquête a été ouverte pour "dégradation par moyen dangereux". Elle a été confiée à la brigade de gendarmerie de Petreto-Bicchisano.
Plusieurs domiciles d'élus insulaires pris pour cible au cours des dernières années
Aucune piste n'est à cette heure privilégiée dans cette affaire. Mais avant ce retraité d'Olivese, les domiciles et mairies d'autres élus insulaires ont déjà été pris pour cible. L'ancien maire de Centuri, David Brugioni, a ainsi essuyé en septembre 2017, puis en août 2018, des tirs de chevrotine sur sa maison, puis sur la mairie de la commune.
À Linguizetta (Haute-Corse), le maire Séverin Medori a de son côté vu plusieurs de ses vaches tuées par balles en 2016. La même année, un incendie criminel a en partie détruit l'hôtel de ville de Tavera (Corse-du-Sud) : une inscription découverte sur les lieux mettait alors en cause le maire de l'époque, Paul-François Raffalli.
Enfin, en novembre 2017, Patrick Julien, conseiller municipal de Soccia (Corse-du-Sud) a été tué par balles. Le procès d'Antoine Pietri, un berger de la commune poursuivi pour cet assassinat, s'est soldé le 19 décembre dernier par un acquittement.