L'aéroport d'Ajaccio a été le théâtre d'une simulation grandeur nature, ce jeudi 21 novembre : le crash fictif d'un avion de ligne. Objectif de l'exercice : tester la chaîne d'alerte et assurer la bonne coordination des services dans le cas d'urgence de ce type.
Alerte ce matin à l'aéroport d'Ajaccio : un avion transportant une centaine de personnes, passagers et équipage compris, s'est écrasé sur la piste d'atterrissage.
Les moteurs ont pris feu, et à l'intérieur de l'appareil, on déplore de nombreux blessés. L'intervention rapide et efficace des secours est nécessaire : des vies sont en jeu.
Les pompiers sont aussitôt mobilisés sur place, de même que le SAMU et les forces de l'ordre, et le plan Novi (pour nombreuses victimes) est déclenché. Le tout sous l''œil attentif des services de la préfecture de Corse-du-Sud.
Urgence fictive mais vrai entraînement
Car l'urgence est cette fois-ci fort heureusement fictive. L'incendie est inexistant, et les blessures des victimes sont le fruit d'une séance de maquillage réalisée au préalable de l'exercice.
Un exercice de #sécurité civile ORSEC est organisé ce matin dans l’enceinte de l’aéroport Napoléon Bonaparte à @VilledAjaccio
— Préfète de Corse, préfète de Corse-du-Sud (@Prefet2A) November 21, 2019
Pas d’inquiétude si vous voyez circuler des véhicules de secours ???
Avec un objectif : préparer et assurer le bon déroulement d'une intervention dans le cas où un tel scénario catastrophe viendrait à se produire.
Dans le cadre de sinistre de ce type, "nous disposons de deux instruments de coordination : le centre de crise de la préfecture, et directement sur le site, le poste de commandement, le PCO" explique Guillaume Lericolas, directeur de cabinet de la préfète de Corse.
Une fois l'incendie éteint, les sapeurs-pompiers mettent ainsi en place un triage des victimes au sein de l'appareil. Le but : différencier celles en urgence relative de celles en urgence absolue.
Un poste de secours médical avancé est installé. Les premiers soins y sont appliqués aux victimes, le temps que leur transfert vers un des hôpitaux les plus proches soit assuré. Les forces de l'ordre, enfin, supervisent la sécurité de la zone.
La théorie du dispositif d'intervention suivie ce jeudi matin avait déjà été pré-établie. Sa mise en pratique a permis de vérifier l'application de la chaîne d'alerte, et surtout, la bonne coordination entre tous les services.
En tout, ce sont plus de 250 personnes qui ont été mobilisées pour cet exercice. Des sapeurs-pompiers, des membres du SAMU et des forces de l'ordre. Mais aussi des étudiants de l'école d'infirmerie d'Ajaccio, qui ont troqué le temps d'une matinée leur blouse de soignants pour jouer aux blessés.
Un rôle qu'ils ont endossé avec bonne volonté. Et dont ils ont même pu tirer des enseignements : "C'est une manière de voir ce qu'il faudrait faire si un cas similaire se présente un jour en gare ou dans un aéroport" assure cette étudiante infirmière.
Allongée sur un brancard en attendant ses "soins", et le visage grimé de peinture rouge imitation sang, elle rajoute : "Je ne pensais pas que le dispositif était si important. Et c'est intéressant aussi, de voir l'envers de la prise en charge en tant que future professionnelle de santé, et l'humanisme avec lequel nous avons été traité."