Dans un article paru mardi sur son blog, le leader de La France insoumise fait le "pari" de croire "à une autonomie institutionnelle de la Corse" et déplore l'alliance pour les territoriales du PCF et de la Corse insoumise, qu'il qualifie d'une "misérable" "usurpation d’identité".
Fidèles à ses sorties dithyrambiques, Jean-Luc Mélenchon s'invite dans la campagne des élections territoriales, dans un billet intitulé "La leçon de la Catalogne", paru mardi sur son blog.
Le chef de file des députés LFI y va de son soutien quant au "projet d’autonomie" porté par les nationalistes pour les élections territoriales du 3 et 10 décembre.
L'ex-candidat à la présidentielle observe que la "diversité institutionnelle de la République est devenue la règle: gouvernement local à Tahiti, collectivité unique en Martinique, collectivité territoriale à Mayotte, congrès du territoire en Nouvelle-Calédonie, le foisonnement marche de pair avec l'insularité. Est-ce si étonnant ?"
"À mon avis, il faut faire le pari de le croire"
"Quand une île française élit trois députés sur quatre parmi les autonomistes, il est devenu vain d’ignorer que quelque chose de très profond et peut-être d’irréversible s’est produit", écrit le député des Bouches-du-Rhône
"Ceux-ci réaffirment dans la plateforme électorale de leur liste aux prochaines élections territoriales leur volonté d’inscrire leur projet d’autonomie institutionnelle de la Corse dans le cadre de la République française une et indivisible. Et cela alors même que cette liste comporte des indépendantistes avérés. À mon avis, il faut faire le pari de le croire, écrit-il encore.
Jean-Luc Mélenchon indique qu'il va rencontrer "les députés autonomistes Corse pour échanger avec eux et comprendre leur démarche".
"Usurpation d’identité"
Toujours dans la perspective des élections territoriales, Jean-Luc Mélenchon s'en prend également une nouvelle fois à l'alliance du parti communiste et de la Corse insoumise, une "pauvre tambouille" qui "tourne le dos à toutes les grandes questions qui se posent en Corse", estime-t-il.
"Je déplore que la liste du PCF et des anciens communistes en Corse joue une misérable usurpation de notre sigle. Car oui, une fois de plus, cette méthode de l’usurpation d’identité est utilisée."
"Pourquoi vouloir faire croire que La France insoumise en est partie prenante comme l’a déclaré le porte-parole du PCF au nom de la direction de ce parti, aggravant par une nouvelle provocation le divorce déjà consommé entre nous ? C’est une fois de plus une détestable méthode."