Près d'1,5 million de visiteurs se rendent en Corse en saison estivale. Selon une enquête, 90 % d'entre eux seraient satisfaits de leurs vacances. Mais quelle formule choisissent-ils pour découvrir les charmes de l'île ?
Enfin les pieds dans le sable. Deux couples d'amis ont débarqué à Porticcio dimanche matin et ils attendent leur location. Depuis des années, ils alternent leurs vacances de part et d'autre de la Méditerranée.
S’ils ont noté que les prix d'hébergement avaient nettement augmenté cette année en Corse, la Côte d'Azur reste en deuxième position dans le choix de leur destination. « C’est différent. Il y a plus de monde et l’accueil est plus froid. On y va pour avoir le climat, mais on préfère revenir en Corse pour l’accueil », sourit Philippe Fleury, vacancier, informaticien de la région parisienne.
Pour ce bonheur-là, ils déboursent 3 000 euros pour 15 jours dans une villa sur les hauteurs. Mais cette année pas de frais d'agence, ils ont conclu leur contrat par internet.
Résidences secondaires
Même attachement pour la famille Vanvyckt et leurs amis. Boulangers réputés à Reims, ils ont eux aussi loué depuis les années 1990, partout en Corse avant d'acheter un appartement à Porticcio il y a deux ans. 5 000 euros le mètre carré, mais pas de regret. « On aime beaucoup ce lieu parce que nous avons des amis qui habitent à Porticcio, et puis on est à 10 minutes de l’aéroport. Ça reste abordable, je trouve que sur Ajaccio, c’est un peu moins cher que sur Porto-Vecchio », indique Christophe Vanvyckt, résident secondaire de Reims.
Dans deux semaines, ils repartiront et mettront leur appartement en location. Entre juillet et août, en Corse, les échanges directs entre particuliers ont atteint un pic en 2017 : près d'un tiers des 12 millions de nuitées touristiques.
C'est sans doute beaucoup plus à Porticcio où le taux de résidences secondaires est très élevé. Les hôtels sont les premiers à pâtir de cette dynamique. « On ne peut pas aller contre. L’idée, c’est simplement de réguler le marché et que les propriétaires déclarent leur location, que ce soit taxé à juste titre », estime Jean-Marc Ollandi, président général du Groupe Ollandini.
L’an dernier, les hôtels n'ont compté que 10 % des nuitées en saison haute. Pour attirer la clientèle en cette première quinzaine du mois de juillet, certains d'entre eux ont dû casser les prix.