Pour Corsica Libera, l'exécutif territorial peine à s'imposer face à l'Etat

Pour sa conférence de rentrée, Corsica Libera n'a pas retenu ses coups envers l'Etat et ses représentants sur l'île. Mais, comme on commence à en avoir l'habitude, les indépendantistes n'ont pas épargné leurs partenaires nationalistes au sein de l'exécutif. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La mandature qui s'achève "n'a pas porté les fruits escomptés", reconnaît Corsica Libera, réuni devant les grilles du palais Lantivy, à Ajaccio, pour sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. 

Les raisons, pour le mouvement indépendantiste, sont au nombre de deux. 
La première n'étonnera pas personne. Selon Eric Simoni, son porte-parole, Paris ferait preuve d'une tenace mauvaise volonté. 
"Nous sommes obligés de dresser un constat amer. L'Etat français nous oppose son mutisme méprisant, voire son refus autoritaire et hautain". 

La seconde raison invoquée, ce serait la tiédeur supposée de l'exécutif, dont Corsica Libera fait pourtant partie...
Un exécutif qui hésiterait à durcir de le ton, pour faire plier le gouvernement. "On doit être plus incisifs, et sortir de la recherche perpétuelle d'un consensus mou"

Un contrat de mandature chancelant

On imagine sans peine que ces reproches sont adressés en premier lieu au président de l'exécutif, Gilles Simeoni, et aux siens. Le dernier signe en date que le contrat de mandature nationaliste autour de Pè a Corsica a du plomb dans l'aile...

Pour Corsica Libera, une chose est sûre, le mouvement n'a "jamais été associé à ce qui aurait dû être la base d'un rapport de force cohérent face aux blocages de l'Etat". 

Le verdict ne tarde pas à tomber : "la Collectivité de Corse a globalement failli au regard des engagements pris devant le peuple". 

Irréconciliables ?

Vu le bilan tiré par le parti de Jean-Guy Talamoni, qui était présent dans le public, on a du mal à imaginer que la famille nationaliste puisse partir unie lors des prochaines élections territoriales, prévues en juin prochain.

Pour Eric Simoni, "le temps électoral n'est pas encore venu". Mais il ne se prive pas de faire passer un message à ceux qui sont toujours, mais pour combien de temps, les partenaires politiques de Corsica Libera :

"Ce sera à chaque composante de se déterminer. Nous voulons pour notre part que ce pour quoi les Corses ont voté soit appliqué. Nous rappelons qu'il y a un serment qui a été prêté, et nos engagements, nous, nous tenons à les respecter".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information