Le collectif de riverains « Stop à l’intoxication de nos enfants et à la prolifération des mouches » bloque depuis jeudi 5 mars l'accès au centre de déchets de Saint-Antoine, à Ajaccio. En cause, le stockage jugé abusif de balles de déchets sur le site.
C’est à l’aide de palettes en bois, de draps et de pancartes siglées « Stop aux déchets » que des membres du collectif « Stop à l’intoxication de nos enfants et à la prolifération des mouches » bloquent depuis jeudi 5 mars après-midi l’accès au site de Saint-Antoine, à Ajaccio.
La raison ? Un ras-le-bol face à la prolifération des balles de déchets sur le site depuis le blocage du centre de Viggianello, qui leur laisse craindre des conséquences sanitaires.
Une réunion de sortie de crise a bien été organisée, vendredi 28 février, entre la communauté d’agglomération du pays ajaccien (CAPA), le collectif Valincu Lindu, le Syvadec et les services de l’Etat. Mais aucun accord n’a, pour l’heure, été signé. « On espérait que cette fameuse réunion leur aurait apporté d’autres solutions pour le traitement des déchets, mais cet accord n’arrive pas » regrette Alain Novello, membre du groupe « Stop à l’intoxication de nos enfants et à la prolifération des mouches ».
« Nous sommes obligés de bloquer, car tous les jours il y a des camions qui déversent des tonnes d’ordures sur le site, assure-t-il. Pour nous, chaque jour qui passe, c’est un jour en plus avec ça sur le site, et on ne voit pas arriver la délivrance. »
Les troupes sont peu nombreuses : en tout, une dizaine de membres se sont réunis, ce vendredi, pour organiser le blocage. Mais tous sont fermes sur leurs positions : « à partir de maintenant, plus rien ne rentre, plus rien ne sort » insiste une militante. « On veut qu’on nous enlève toutes ces balles, et que les fameux accords soient vraiment signés, pas du vent. Parce que là, on n’a que ça : du vent. »
Collectif de riverains
Le collectif de riverains, créé à la mi-février, rassemble, à ce jour, 761 personnes sur sa page Facebook. Un chiffre honorable. Mais certains participants regrettent un manque de soutien d’une partie de « la population ajaccienne ».
Dans une publication postée ce vendredi, un des membres du groupe estime ainsi que « penser que le problème » de gestion des déchets « s’arrêtera aux frontières du Salario, Milelli, Loretto…est un égoïsme qui sera vite rattrapé par la réalité. [Le collectif bénéficiera] probablement d'une réaction de soutien lorsque les poubelles s’amoncelleront en ville ».