Extorsion de fonds dans l'extrême-sud : Antoine Cantara et Paul-René Genischi partiellement relaxés

Les deux hommes comparaissaient vendredi 8 octobre au tribunal correctionnel d'Ajaccio pour des affaires d'extorsions et de violences survenues entre 2019 et 2020. Ils ont été condamnés à 3 et 2 ans d'emprisonnement et relaxés de cinq des sept chefs de prévention.

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Le parquet avait requis 8 ans d'emprisonnement assortis de 5 ans d'interdiction de port d'arme contre Antoine Cantara, 6 ans de réclusion et 5 ans d'interdiction de port d'arme pour Paul-René Genischi, suspectés de rackets et violences entre 2019 et 2020, Le tribunal correctionnel d'Ajaccio s'est montré plus clément, vendredi 8 octobre : les deux hommes sont sortis de l'audience respectivement condamnés à 3 et 2 ans de prison, et relaxés d'une majorité des chefs de prévention.

Une décision qui a satisfait en grande partie la défense, assurée par Maîtres Valérie Coriatt et Charlotte Cesari, qui ont déploré une "instruction uniquement à charge". 

Rackets et faits de violence

Au centre de cette affaire, plusieurs extorsions de fonds survenues dans des bars et restaurants de la région Porto-Vecchiaise, entre septembre et décembre 2019. Antoine Cantara, déjà mis sous surveillance policière dans le cadre de l'enquête autour de l'assassinat de Paul-Dominique Rocca, le 11 juin 2019 sur le port de Bonifacio, est rapidement suspecté par les enquêteurs. 

Paul-René Genischi, régulièrement aperçu en compagnie de ce dernier et également déjà défavorablement connu des services de police, se trouve lui aussi surveillé. Les enquêteurs procèdent à de nombreuses mises sur écoute, des victimes présumées notamment.

Le 24 mai 2020, Antoine Cantara est filmé en possession d'une arme, et faisant usage de violences contre un homme lors d'une soirée. Sur la vidéo, également, Paul-René Genischi, empêchant d'autres personnes d'intervenir, et proférant une menace à l'encontre du patron du camp de vacances où se déroule l'événement. Mais le dossier reste sans plainte ni constitution de partie civile - la faute, selon les enquêteurs, à la "crainte" ressentie par les supposés extorqués -, et "vide" d'éléments concrets, "avec des impressions sous fonds de rumeurs", selon la défense. 

Un point de vue partagé au moins en partie par le tribunal : après plusieurs heures de délibération, les deux hommes ont été relaxés pour cinq des sept chefs de prévention qui leurs étaient reprochés. 

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