Les ordonnances relatives à la collectivité unique de Corse rejetées par le Sénat

Jean-Jacques Panunzi, sénateur de la Corse du Sud (Les Républicains); Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités Territoriales; Philippe Kaltenbach, sénateur des Hauts de Seine (Socialiste et Républicain); Christian Favier, sénateur du Val de Marne (Communiste Républicain et Citoyen) ©France 3 Corse ViaStella

Le Sénat a rejeté jeudi un projet de loi visant à ratifier trois ordonnances destinées à clarifier le fonctionnement de la future collectivité unique de Corse, dans les domaines institutionnel, électoral, budgétaire, financier, fiscal et comptable.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les sénateurs ont rejeté le texte du gouvernement par 161 voix -LR, UDI-UC, et aussi Communiste, républicain et citoyen (CRC)- contre 143 (socialistes, RDSE –à majorité PRG- et écologistes).

Le projet de loi sera examiné le 9 février par l'Assemblée.

Le ministre des collectivités territoriales Jean-Michel Baylet a annoncé qu'il essaiera de l'inscrire à nouveau au Sénat avant la fin de la session parlementaire, fin février, mais qu'il ne pourra être adopté définitivement que par un vote conforme des deux chambres.

La collectivité de Corse devrait naître le 1er janvier 2018 de la fusion de la collectivité territoriale actuelle et des deux départements corses. Elle compterait 63 élus, contre 51 actuellement. Mais si les ordonnances ne sont pas ratifiées, sa création est compromise.

La première ordonnance précise ses règles budgétaires, fiscales et comptables, la deuxième porte sur diverses mesures institutionnelles et la troisième sur les nouvelles dispositions électorales. Elles sont destinées à compléter l'article 30 de la NOTRe sur la nouvelle organisation territoriale.

©France 3 Corse ViaStella

"Comme numéro de faux-culs parlementaires, il est difficile de trouver mieux", s'est écrié M. Baylet après le scrutin. "Les Corses vous en tiendront rigueur, et ils auront raison", a-t-il poursuivi.

"Les Corses apprécieront les comportements des uns et des autres. Pour notre part nous allons continuer à travailler, à faire œuvre de pédagogie auprès des députés", a réagi le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, rejoint par Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif. 


En revanche, pour Jean-Jacques Panunzi (LR), "ce texte est une coquille vide et nous sommes privés de référendum". "Or la délibération de la collectivité corse du 11 décembre précisait qu'il faut un referendum", a-t-il poursuivi en reprochant au gouvernement d'"imposer une réforme au rabais et à marche forcée".

Cécile Cukierman (CRC) a également reproché au gouvernement de ne pas avoir prévu de référendum. "Est-ce pour ne pas risquer un nouvel échec comme en 2003?", a-t-elle demandé en référence à la consultation par laquelle les Corses avaient rejeté une collectivité territoriale unique.

Jean-Michel Baylet, Ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales. ©France 3 Corse ViaStella

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information