"Tensions", "sanctions arbitraires" : la grève se poursuit à l'école de Mezzana

La grève se poursuit, ce vendredi 7 avril, à l'école de Mezzana. Les agents territoriaux sont en grève depuis le début de la semaine, en raison de problèmes de "gestion" et "d'organisation" du SIVOM. Conséquence : ni transport scolaire ni cantine pour les élèves.

L’ambiance est électrique, ce vendredi 7 avril au matin, devant les grilles de l'école de Mezzana. Musique, haut-parleur, prises de parole. Pendant que les enfants sont accueillis par les personnels de l'Education nationale, c'est le service périscolaire employé par le SIVOM qui est à l'arrêt.

Des parents non élus au conseil de l'école ont pris l'initiative de ce moment de solidarité, comme Pierre-Jean Giuliani : “Nous sommes certains parents d'élèves, qui ne sommes pas délégués et qui avons pris l'initiative de faire cette mobilisation ce matin, par rapport à la sécurité des enfants vis-à-vis des photos qui tournent sur Facebook." 

Sur ces clichés, qui circulent sur les réseaux sociaux, on peut notamment voir des toilettes, présentées comme celles de l'école de Mezzana, dans un état largement dégradé.

Bureau du président muré

Et l'intersyndicale STC-CGT ne décolère pas. Cette nuit, le bureau du président du Sivom a été muré, symbole d'un dialogue social totalement rompu. Depuis lundi 3 avril, les agents du périscolaire, surtout des femmes, dorment et mangent dans les locaux de l'école.  

Les grévistes dénoncent des sanctions qu'elles jugent arbitraires : depuis trois ans, une radiation, un blâme, deux avertissements. Plusieurs réunions de concertation n'ont rien donné.

Le malaise se lit aussi dans les chiffres. "Vous avez à peu près 16 agents en grève et 9 en maladie, dénombre Marie-Josée Louzao, déléguée syndicale STC. Et 9 dans l'établissement non titulaire qui travaillent aujourd'hui." 

"Sanctions arbitraires"

"On prend des sanctions presque arbitraires. On est sous tension, et on ne peut plus accepter ça. Vous avez des mères de famille de 60 ans qui fondent en larmes parce qu'on a pris telle ou telle décision, c'est intolérable", décrit Marcelle Santini, déléguée syndicale CGT.

Les maires membres du SIVOM de l'école sont arrivés dans la matinée. D'autres réunions sont prévues dans l’après-midi, ainsi qu'une nouvelle action des parents d'élèves élus cette fois-ci. 

Retrouvez le reportage de nos équipes :

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Pierre-Jean Giuliani, parent d'élève ; Marie-Josée Lusao, déléguée syndicale STC ; Marcelle Santini, déléguée syndicale CGT ©F. ANTOMARCHI / F. ROMBALDI / FTV
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