Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Corse est à Ajaccio, où elle a une nouvelle fois défendu les termes de l'inscription de l'île dans la Constitution proposée dans la réforme constitutionnelle.
Cette visite s'inscrit dans une vaste opération de communication du gouvernement qui a déployé jeudi sur le territoire une trentaine de ministres pour défendre la première année de réformes menées par Emmanuel Macron et son gouvernement
"Ca n'est pas rien", a affirmé jeudi soir à Ajaccio Jacqueline Gourault, en défendant l'inscription de l'île dans la Constitution proposée dans la réforme constitutionnelle, estimant que cela allait "protéger la Collectivité" corse.
Interrogée sur la déception exprimée par les élus nationalistes corses qui regrettent l'absence de toute perspective d'autonomie de l'île de Beauté, Jacqueline Gourault a rappelé "que l'inscription de la Corse dans la Constitution est une revendication ancienne des nationalistes et d'autres élus de Corse et que la constitutionnalisation de la collectivité de Corse, ça n'est pas rien".
"Je connais les exigences, les sensibilités du Parlement donc c'est, je crois, un bon équilibre qui a été trouvé pour le territoire corse dans la République française", a-t-elle ajouté avant de participer à une réunion publique dans le musée Fesch d'Ajaccio devant une centaine de citoyens et d'élus locaux.
Intervenants - Aline Castellani, maire de Piana; Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio; Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Interieur. Equipe - Pierre Simonpoli, Franck Rombaldi
"L'autonomie je crois qu'elle existe par ce qu'il y a d'écrit, c'est un vrai changement, il faut bien le mesurer. Certes, ça n'est pas quelque chose qui permettra à l'Assemblée de Corse d'avoir un pouvoir législatif mais jamais le président ne s'était engagé vers cela", a-t-elle rappelé.
"Je ne pense pas que chaque Corse se lève en pensant à l'article constitutionnel", a-t-elle encore estimé, indiquant être venue à Ajaccio pour parler de "la vie quotidienne des Corses".
Cette rencontre a duré près d'une heure trente pendant laquelle nombre de sujets ont été passés en revue, de la protection incendie en passant par le rôle de l'Etat en Corse, les réformes touchant les architectes ou les opticiens.