Réunis devant l'Assemblée de Corse ce 1er octobre, les responsables de la coordination du collectif Maffia No’ A vita Iè déplorent le manque d'efficacité de la lutte contre les pratiques mafieuses et réclament la tenue de la session extraordinaire promise lors de la précédente mandature.
Le voeu d'une session extraordinaire à l'assemblée de Corse consacrée à la dérive mafieuse avait été formulé dès la constitution du collectif Maffia No’ A vita Iè le 25 septembre 2019. Le président de l'exécutif y avait répondu favorablement dès le lendemain.
Début 2020 les deux collectifs Massimu Susini et Maffia No' ont été reçus à l'Assemblée de Corse pour préparer les débats, mais depuis, entre crise sanitaire et campagne électorale, la session promise ne s'est pas tenue.
Les membres de la coordination du collectif Maffia No’ A vita Iè étaient donc rassemblés ce vendredi 1er octobre devant l'Assemblée de Corse pour se rappeler au bon souvenir des élus de la nouvelle mandature, réunis en session de rentrée.
Un contexte de plus en plus dangeureux et malsain
"Deux ans après la création du Cullettivu, malgré une sensibilisation sans précédent, force est de constater que la Corse est toujours sous pression mafieuse, la liste des assassinats et attentats ne cessant de s’allonger." regrette le collectif, qui dénonce le manque d'action et d'efficacité des services de l'Etat et "l’irresponsabilité des pouvoirs régaliens et de la classe politique insulaire dans son ensemble".
Pour soutenir son combat, le collectif appelle la société civile à poursuivre son engagement à ses côtés. Depuis sa création, il a reçu le soutien de plus de 5 000 citoyens insulaires.