Lecci : des militants de Corsica Libera occupent un complexe hôtelier pour dénoncer "la spéculation immobilière"

Ce samedi 5 juin, une cinquantaine de militants de Corsica Libera a occupé un complexe hôtelier à Lecci. Ils dénoncent "la spéculation immobilière" et la "complicité de la commune et de la préfecture".

"I Speculatori fora! Avà Basta". Voici ce que l'on peut lire sur les banderoles qui ont été accrochées sur la façade du complexe hôtelier "Résidence d'Arsella" à Lecci.

Ce samedi 5 juin, au petit matin,  une cinquantaine de militants de Corsica Libera ont occupé le site de ce complexe hôtelier 5 étoiles géré par le groupe Pierre & Vacances. Objectif de cette mobilisation : dénoncer, entre autres, "la spéculation immobilière".

Selon eux, l'établissement de tourisme géré en location meublée non professionnelle "a vu le jour grâce à des capitaux étrangers à la Corse et à la complicité de certains maires et de l'administration préfectorale laissant ce genre d'individus venir en toute quiétude défigurer notre île et s'emparer de notre patrimoine."

Dans le viseur des militants indépendantistes, Don Georges Gianni, maire de Lecci, qui a autorisé la construction. Ce dernier, qui n'a pas souhaité accorder d'interview à France 3 Corse était présent sur les lieux ce matin et a assuré que le projet est respectueux du plan local d'urbanisme de la commune. A son arrivée, l'édile a eu un échange verbal très vif avec plusieurs militants de Corsica Libera. 

Prenant la parole au micro, ces derniers ont fustigé le projet désigné comme "un saccage environnemental" et une "accentuation des inégalités sociales en Corse". "Tandis que les Corses ne peuvent plus ni se loger et encore moins accéder à la propriété , certaines politiques clientélistes favorisent ce type de funeste processus, basés sur ces projets", ont-ils insisté.

Une mobilisation qui intervient à deux semaines des élections territoriales et qui démontre que Corsica Libera, lâché par ses partenaires de la majorité territoriales, entend se recentrer sur ses "fondamentaux", à commencer par l'action de terrain.  

Contactée par France 3 Corse, la procureure d'Ajaccio Carine Greff a annoncé avoir ouvert une enquête pour dégradation en réunion. 

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