Politique : le PNC lance un cycle de réunions pour poser "la question Corse"

Les élus du PNC tenaient ce lundi une conférence de presse à Porto-Vecchio. Un rendez-vous qui a notamment été l'occasion pour le parti de revenir sur sa participation à l'occupation symbolique de la préfecture de Corse, et d'annoncer la tenue prochaine d'un cycle de réunions visant à consulter la population.

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L'occasion de "revenir sur les événements de la semaine passée". Le Partitu di a Nazione Corsa tenait une conférence de presse à Porto-Vecchio, ce lundi 28 février. Un rendez-vous en petit comité, entre élus du parti et militants, durant lequel a largement été abordée la session particulièrement mouvementée de l'Assemblée de Corse, les 24 et 25 février derniers.

"Le jeudi après-midi, il y a eu cette action d'occupation des locaux au sein du palais Lantivy à laquelle s'est joint l'ensemble des élus nationalistes, reprend Jean-Christophe Angelini, secrétaire général du PNC. Beaucoup de militants, et plus largement, de Corses, nous ont interrogés sur le pourquoi de notre participation", cela malgré la rupture consommée entre le groupe Avanzemu - porté par Jean-Christophe Angelini - et la majorité.

Si depuis les élections territoriales le dialogue demeure "un peu rompu" avec les élus Femu a Corsica, le PNC assume et le dit clairement : "lorsque le mouvement nationaliste, dans un contexte d'opposition à l'Etat, est en difficulté et nous tend la main de manière spontanée, nous y répondons dans un réflexe militant".

"Ce n'est pas à 40 jours du premier tour de la présidentielle que l'on pose les bases d'un règlement politique"

L'action symbolique passée, reste les suites à définir. Alors que la majorité territoriale a indiqué son intention d'organiser une réunion dans le courant de la semaine pour discuter des points de blocage avec l'Etat, les élus du PNC l'annoncent déjà : ils n'y participeront pas.

Pour justification, Jean-Christophe Angelini pointe un contexte "très inopportun". "Aujourd'hui, l'actualité internationale est à raison dominée par la guerre en Ukraine. Et à l'échelle nationale, ce n'est pas à 40 jours du premier tour de la présidentielle que l'on pose les bases d'un règlement politique. Nous estimons que c'est après les élections, avec le futur président et sa majorité qu'on pourra correctement dialoguer. Le faire en amont pour précipiter les choses ne nous semble pas être une bonne idée."

Dans une période où "Paris reste globalement hermétique à toutes nos revendications, alors même que la violence s'est arrêtée et que les nationalistes sont en position de force à l'Assemblée territoriale", le maire de Porto-Vecchio est catégorique : "Si nous voulons obtenir ce que nous réclamons depuis plus d'un demi-siècle, nous devons changer véritablement de braquet".

Pour ce faire, le groupe Avanzemu propose, en premier lieu, une réunion "avec toute l'Assemblée de Corse, similaire à la réunion extraordinaire en octobre [au cours de laquelle les conseillers territoriaux ont tous adopté une résolution solennelle relative au rapprochement des prisonniers du "commando Erignac", ndlr]". Celle-ci viserait à "poser plus globalement la question Corse, non pas lors d'une discussion uniquement entre nationalistes, mais dans le cadre d'une vraie concertation avec l'ensemble de la société Corse", résume Jean-Christophe Angelini.

Ouverture d'un cycle de réunions entre la Corse et le continent

En l'attente, le parti indique l'ouverture prochaine d'un cycle de réunions, à dates rapprochées : une dizaine de rendez-vous sont déjà prévus au calendrier, tous tenus avant le premier tour de l'élection présidentielle, et entre la Corse et le continent. Et c'est à Paris, le 17 mars prochain, que les militants du PNC ouvriront le bal.

Un choix symbolique, souligne Jean-Christophe Angelini, et un rendez-vous auquel seront notamment conviés le député de la seconde circonscription de Corse-du-Sud Paul-André Colombani, "les députés qui se retrouvent dans notre démarche, nos militants, et plus globalement toute la diaspora corse. L'idée étant de vraiment porter notre discours à Moriani, à Porto-Vecchio, à Ajaccio, mais aussi au-delà de l'île, à Marseille ou à Paris."

Car le Partitu di a Nazione Corsa en est convaincu : aujourd'hui, "si on souhaite poser les bases de l'avenir, ça ne passera pas par des coups de com, mais par des actions réfléchies, par le biais de la jeunesse, et surtout par un sursaut global". Sursaut que Jean-Christophe Angelini et ses alliés espèrent bien provoquer, à leur manière.

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