Porto-Vecchio : les transats ne sont plus les bienvenus sur la plage de Palombaggia

Alors que les exploitants de paillotes inquiets ont manifesté à Porto-Vecchio jeudi dernier, sur la plage de Palombaggia, la plupart des établissements pourraient ne pas obtenir d'autorisation nécessaire pour installer leurs transats sur la plage.

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La plage de Palombaggia est la plus belle plage de France, selon Trip Advisor. Pourtant, chaque été, son banc de sable est surfréquenté et privatisé. Les paillotes ont l'obligation de couvrir moins de 20% du littoral, comme le prévoit le décret plage.

Les parties de plage les plus éloignées des routes et sentiers sont encore libres de matelas et de parasols. En revanche, devant certains restaurants, les transats sont posés dans l'eau, sur des dizaines de mètres.

Laisser un espace libre de 3 mètres entre la mer et les transats, c'est ce à quoi s'engagent les exploitants de plage obtenant une AOT, une autorisation d'occupation temporaire du domaine public maritime.

Mais la préfete, qui dénonce une privatisation des plages, entend limiter le nombre de transats. Elle a annoncé refuser toute demande d'un établissement ayant déjà été en infraction. Or à Palombaggia, 15 pailottes sur 17 ne sont pas en règle, 5 n'ont même pas d'autorisation.

Jeudi dernier, des paillotistes et des politiques ont manifesté à Porto-Vecchio, inquiets pour leur entreprises, dont l'autorisation rique de ne pas être renouvellée. Les membres du collectif ont rédigé une charte, transmise à la préfecture, reconnaissant des abus par le passé.

► Dossier de François-Albert Bernardi, Pierrick Nannini, et Jacques Antomarchi :
Moins de transats, soit, mais en droit, c'est leur présence même qui pose problème, au regard du Padduc, le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse. 

Palombaggia n'est pas une plage semi-urbaine, mais bien une plage naturelle fréquentée. Elle ne devrait recevoir ni jets ski, ni engins motorisés ni transats. D'autant qu'elle fait également partie de la zone de protection du parc marin des Bouches de Bonifacio.

Le comité de suivi du parc a refusé cette année de se prononcer sur les demandes d'AOT. Mais les défenseurs de l'accès aux plages, comme Gérard Bonchristiani, souhaite voir la préfecture prendre une décision dans ce dossier. 

Un transat se loue 15€ la demi-journée, 30€ par jour, multiplié par 300 voir 400, je pense que c'est lucratif. Ils faudrait qu'ils comprennent qu'ils en ont profité, maintenant l'État veut reprednre la main, ce qui est tout à fait logique, notre association ne cesse de le répéter depuis 30 ans maintenant. 

L'association pour le libre accès aux plages réclame depuis 30 ans l'ouverture d'accès publics tous les 500 mètres, et des parkings gratuits, comme le prévoit la loi littoral. Pour 18 km de plage, le Conservatoire a aménagé 150 places gratuites. Insuffisant en été.


► Revisionnez le reportage sur la manifestation des paillotistes : 
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