Trois wingsuiters ont effectué un vol entre la Corse et la Sardaigne mardi. C'est la première fois qu'un tel événement est organisé. Tout a commencé dans un avion à plus de 6 000 mètres d'altitude à Propriano.
Ils l'ont fait. Rodolphe Cassan, Jean-Sébastien Masson et Mickael Renouf ont relier la Corse à la Sardaigne mardi en Wingsuit. Une discipline qui consiste à sauter d'un sommet ou d'un avion équipé d'une combinaison ailée.
L'aventure débute il y a un an. Lorsque Rodolphe soumet l'idée à Jean-Sébastien. "Il m'a contacté et j'ai accepté. On peut parler d'un record, ça n'avait jamais été fait, juste une tentative il y a quelques années qui n'avait pas abouti", raconte Jean-Sebastien Masson.
Commencent donc la course aux autorisations et les séances d'entraînement. Le trio en effectue trois. "Avec Michael, on se connaît par cœur, on fait du Wingsuit ensemble depuis trois ou quatre ans et du parachutisme depuis sept ou huit ans. Avec Rodolphe, les séances d'entrainement ont servi à affiner le saut ", précise Jean-Sébastien.
Mardi matin, un peu impressionnés et stressés, les trois hommes montent dans un avion à Propriano. "Parfois, on se dit : 'qu'est-ce que je fais là ?'", rit Jean-Sébastien. L'appareil décolle, gagne en altitude, et dépasse les 4 000 mètres. Dans la cabine, les participants enfilent des masques à oxygène.
Les 6 000 mètres sont atteints. Il faut sauter. "C'est magique de survoler la mer. Et puis quand on commence à voir la côte sarde... C'est un saut inoubliable", livre dans un souffle Jean-Sébastien. Pour des raisons de sécurité, l'avion que le trio vient de quitter les suit. La méthode permet aux autorités aériennes de les repérer sur les radars et d'éviter un potentiel accident. Côté italien, la zone traversée par les wingsuiters est interdite à tout appareil.
En fin de matinée, le trio se pose sur une plage de Santa Teresa en Sardaigne. Temps de vol : cinq minutes. Dans l'euphorie de l'instant, Jean-Sébastien, encore en combinaison, se dirige vers un couple prenant le soleil. Il lance : "J'arrive de Corse". "Au début ils ont juste souri et puis quand ils ont vu deux autres personnes arriver, je pense qu'ils ont vraiment cru à une caméra cachée", raconte-t-il.
À peine le temps d'immortaliser le moment, que Jean-Sébastien Masson, Rodolphe Cassan et Mickael Renouf ont repris l'avion en sens inverse.