Relevage d’épaves sur le littoral en Corse-du-Sud, une opération de lutte contre les pollutions en mer

Du 4 au 7 octobre 2021, les services de l'Etat effectueront le relevage de plusieurs épaves et d’un navire abandonné dans le golfe de Porto-Vecchio et dans la baie de Figari. Une opération qui sera facturée aux propriétaires des bateaux qui ont l'obligation légale de procéder à cet enlèvement.

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En mars 2021, une première opération de relevage avait été effectuée dans les baies de Sant'Amanza et de Figari. Cinq épaves avaient été chargées sur le BSAA Pionnier par les plongeurs-démineurs de la Marine Nationale.

Cette nouvelle intervention entre le 4 et le 7 octobre dans le golfe de Porto-Vecchio et la baie de Figari, marque la volonté de la préfecture maritime de la Méditerranée de poursuivre le retrait de ces épaves, qui présentent des risques pour l'environnement et la navigation, et enfreignent la législation sur l'occupation du domaine public maritime.

Le relevage d'épaves échouées est une préoccupation croissante des services de l'Etat depuis la conférence maritime régionale de février 2017.

La Corse est particulièrement concernée, puisqu'elle concentre le tiers des cas identifiés d'épaves et de navires abandonnés en Méditerranée, soit 42 sur 125 (chiffres printemps 2021).

Eviter les risques

Délitement des matériaux, reliquats d'hydrocarbures ou de fluides polluants, les épaves présentent des risques de pollution maritime.

Souvent échouées à proximité de ports, de chenaux de navigation ou de zones de mouillage, elles peuvent aussi être un danger pour la navigation ou la pêche.

Deux types d'épaves

Sont considérées comme épaves les bateaux laissés à l'abandon par leurs propriétaires, et les bateaux pris dans le mauvais temps ou victime d'une avarie qui finissent à la côte ou sur un haut fond. C'est la flottabilité du navire qui fait la différence.

D'importants moyens engagés

Pour les opérations de relevage engagées par la préfecture maritime, d'importants moyens matériels et humains sont mobilisés : le groupement des plongeurs-démineurs de la Méditerranée, le service des moyens portuaires et la cellule anti-pollution de la base navale de Toulon, un bâtiment de soutien et d'assistance affrété (BSAA) de la Marine Nationale, dont les grues de manutention et la plage arrière permettent de récupérer et de transporter les épaves.

Le relevage, une opération en trois phases

Toute opération de relevage débute par une mission de repérage qui permet d'inspecter la coque, d'obstruer les éventuelles brèches par lesquelles l'eau pourrait s'engouffrer, et d'identifier la nature des fonds marins afin de déterminer le mode opératoire qui permettra de préserver au mieux l'état du bateau, et d'éviter une éventuelle pollution de l'environnement marin.

Des moyens de pompages sont ensuite activés pour assécher le bateau afin de pouvoir le manipuler.

L'épave est enfin remise à flot au moyen de parachutes de relevage, puis hissée sur un navire ou un quai selon la situation.

Elle est alors  ramenée vers Toulon, où un chantier de déconstruction la prend en charge, une fois les déchéances de propriété prononcées et les délais de recours échus.

Une opération à la charge des propriétaires

La présence d'une épave constitue une occupation illégale du domaine public maritime. "Lorsque l'épave présente un caractère dangereux pour la navigation, la pêche ou l'environnement, l'accès ou le séjour dans un port, le propriétaire a l'obligation de procéder à son enlèvement." prévoit la législation. Faute d'intervention du propriétaire, celle des services de l’Etat se fait "aux frais et risques du propriétaire".

Une opération de relevage telle que celle qui sera effectuée en Corse début octobre sous l'autorité du préfet maritime de la Méditerranée, sera facturée jusqu'à 20 000€ aux propriétaires des bateaux enlevés. Des poursuites administratives peuvent aussi être engagées par l’Etat à l’encontre de ces propriétaires.

 

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