Samedi 2 février, à Sartène, syndicalistes, élus, mais aussi citoyens ont manifesté contre le plan de réorganisation des finances publiques dans le département. Les agences des impôts de Sartène et Levie sont menacées de fermeture.
À Sartène, les syndicalistes ont été entendus. Plus de 250 personnes se sont réunies sous le préau de la cité administrative samedi 2 février et ont manifesté contre la fermeture les agences des impôts de Sartène et Levie.
L'appel est parti des 18 agents du centre des finances publiques de Sartène, ils ne s'attendaient pas à un tel écho. « C’est une vraie satisfaction de voir qu’on n’est pas tout seul », livre un syndicaliste.
Le député, le maire, la majorité territoriale, et les autres groupes de l'Assemblée de Corse sont venus soutenir le refus de la fermeture des centres crainte par les agents. Il faut dire que les habitants, certains en gilets jaunes, sont très sensibles à la question des services publics. « Ils enlèvent tous les bureaux, tous les personnels et les gens et les personnes âgées ne peuvent pas se déplacer », indique une habitante. « On habite ici et on aimerait bien que la ville reste aussi bien qu’elle est », complète une autre.
Fatalisme et combativité
Dans le cortège, le nombre de maires de petites communes alentour est frappant. Le fatalisme se mélange à la combativité. « Nous comptions jusqu’à 100 habitants à l’année, il y a de ça 20 à 25 ans. Nous sommes 40 maintenant. Ca baisse. Je comprends un peu la baisse des services, mais je ne l’accepte pas », soutient Dolis Quilichini, maire de Sorbollano.
Ils ne croient pas au discours de direction régionale des finances qui parle de réorganisation des services et pas de suppression. « La directrice régionale des finances publiques va tenter de leur faire croire que les trésoreries, on peut les remplacer avec des permanences locales, ou des permanences ponctuelles dans les mairies. Ce n’est pas ça un vrai service public », estime Matthieu Caillaud, Intersyndicale FO-CGT Solidaires finances publiques de Corse-du-Sud.
Pour retrouver de la confiance, il faudra du temps. Des à présent l'appel à la mobilisation continue. Prochain rendez-vous le 14 février à la préfecture d’Ajaccio.