Du 14 au 20 novembre, c’est la semaine de l’emploi des personnes handicapées. En Corse, il y a peu de postes disponibles et nombre d’entreprises ne répondent pas aux normes d’accessibilité.
Télétravail
Jean-François Lovichi travaille depuis son salon. Fonctionnaire dans un grand groupe de téléphonie depuis 1996, il est atteint de sclérose en plaques. Une maladie auto-immune qui peut se traduire par un engourdissement des membres ou des troubles des mouvements, par exemple.Quand la maladie de Jean-François Lovichi a atteint un stade critique, son entreprise lui a trouvé un emploi sur-mesure : il rédige des comptes-rendus de réunions à partir d’enregistrements audio. Un contrat de 35 heures, à domicile.
"Comme tout le monde"
« Je ne peux pas ne pas travailler, explique Jean-François. Je suis programmé pour ça. » Travailler lui permet aussi de gagner un salaire et de vivre « comme tout le monde », précise-t-il.Mais pour les personnes en situation de handicap, chercher un travail est particulièrement difficile. En Corse plus qu’ailleurs, les grandes entreprises sont rares. Or, ce sont elles qui proposent le plus de postes adaptés.
Accessibilité
Pour l’association des paralysés de France, le problème n’est pas seulement le peu d’offres d’emplois, le problème, c’est surtout l’accessibilité des entreprises. Comment entrer dans un bâtiment ou y circuler s’il n’est pas adapté aux fauteuils roulants par exemple ?« Moi employeur, par exemple, je peux offrir une offre d’emploi mais il faut que la personne puisse venir travailler. Mais l’offre, en terme d’accessibilité, elle est nulle. Et là ça n’est pas dû à l’employeur », estime Florian L'autellier, directeur territorial Association des paralysés de France.
La loi de 2005 sur le handicap s’était donné comme objectif l’accessibilité des établissements recevant du public ((magasin, bureau, hôtel, etc.), des bâtiments d’habitation et des services de transport public de voyageurs d'ici 2015. Elle est encore bien loin d’être atteinte. Certains bâtiments disposent même d'un délai de neuf ans supplémentaires.