Florian Philippot, vice-président du Front national, a appelé lundi François Hollande à "siffler la fin de la récréation" en Corse, estimant que les Corses "n'ont pas voté pour être largués de la France".
"Oui, ça me choque", a réagi Florian Philippot, interrogé sur BFMTV et RMC à propos du discours en corse prononcé jeudi par l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, nouveau président de l'Assemblée de l'île.
"On est dans le recul de la République parce que la langue de la République, c'est le français. C'est même écrit dans la Constitution. C'est donc un acte anti-républicain, anti-national, parce que non seulement il a pris la parole en corse dans une institution de la République, mais il a dit des choses gravissimes", a déclaré Florian Philippot.
"Je ne crois pas que les Corses aient voté pour cela", a-t-il poursuivi. "Qu'ils aient voté pour leur culture particulière, leur richesse culturelle, et même la défense de leur langue, je le conçois parfaitement, mais ils n'ont pas voté pour être largués de la France".
"Je crois que le président de la République doit siffler la fin de la récréation. Il y a l'article 5 de la Constitution qui rappelle que le président de la République
est garant de l'intégrité du territoire français. (... ) Il doit donc s'exprimer", a encore dit le responsable du FN.
Les nationalistes ont pris le pouvoir jeudi en Corse avec l'accession de l'autonomiste Gilles Simeoni à la présidence du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale (CTC), le mini-gouvernement de l'île, et l'installation de l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni au perchoir de l'Assemblée de Corse.