Lundi, le préfet de Corse et la directrice de l'agence régionale de santé ont fait le point sur la stratégie mise en place dans l'île pour lutter contre le Covid19 dans l'île. Les premières doses du vaccin Pfizer arriveront à Bastia le 6 janvier prochain.
La stratégie de vaccination contre le Covid19 se met en place en Corse. Ainsi, mercredi 6 janvier, 1.950 doses du vaccin Pfizer seront reçues au centre hospitalier (CH) de Bastia. D'autres doses seront acheminées vers le CH d'Ajaccio la semaine prochaine a annoncé Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'agence régionale de santé (ARS) ce lundi.
"Ces doses serviront à vacciner les personnes âgées du CH, qui sont en Ehpad ou en unité de soin de longue durée, mais également pour proposer une première offre de vaccination en direction des professionnels de santé de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités", précise-t-elle.
INFO #Vaccin #COVID19
— ARS.CORSE (@ARSCORSE1) January 4, 2021
▪️1950 doses arriveront au centre hospitalier de @Cita_Bastia ce mercredi.
▪️Un centre de vaccination sera mis en place pour les #professionnelsdesanté de santé de➕de 50 ans ou présentant un risque de forme grave. pic.twitter.com/dcnPS3i3Ua
Après les hôpitaux, une seconde filière sera alimentée en vaccin dès jeudi, celle des Ehpad. Quatre établissements de la région bastiaise recevront les doses, puis Ajaccio, via les pharmacies d'officine. "Le nombre de doses va être déterminé par rapport au nombre de résidents qui ont accepté d'être vaccinés dans le cadre du travail de préparation que les médecins coordonnateurs et les directions d'établissement ont pu faire", explique la directrice de l'ARS de Corse.
La stratégie : viser en priorité les personnes de plus de 75 ans. "C'est ce public qui est concerné par un nombre de décès important et c'est celui qui est aussi susceptible d'être hospitalisé et de créer d'éventuelles saturations du système de santé", souligne Marie-Hélène Lecenne.
Pour rappel, le vaccin Pfizer est le premier vaccin disponible. Pour être conservées, les doses doivent être stockées à -80 °C. Des congélateurs pouvant atteindre ces températures ont été reçus dans les deux CH de l'île la semaine dernière.
L'effet Noël
Car quelques jours après les fêtes de fin d'année, les contaminations repartent légèrement à la hausse. Actuellement, le taux d'incidence dans l'île est de 63 cas pour 100.000 habitants alors qu'il était encore de 42 pour 100.000 habitant la semaine précédente, en dessous du seuil d'alerte fixé à 50.
"Il y a un effet Noel. Nous sommes en veille et en vigilance dans l'analyse des indicateurs de la semaine qui vient, car nous pourrions constater un effet réveillon du 31", note la directrice de l'ARS de Corse.
Des chiffres qui inquiètent les personnels de santé de l'île. Face à la demande croissante d'hospitalisation au CH d'Ajaccio la question de la réouverture d'une unité Covid se pose à nouveau.
Un cas de la variante britannique détecté en Corse
Néanmoins, durant les vacances scolaires, un dispositif strict a été mis en place par les autorités préfectorales. Il conditionnait l'entrée dans l'île à un test négatif au Covid19.
58.000 personnes ont été contrôlées sur la période. "Pour nous, le succès, c'est que les gens ont joué le jeu très tôt que ce soit les personnes arrivant en vacances ou les Corses rentrant du continent, qui sont deux populations différentes. En tout, 750 voyageurs n'ont pas été en mesure de présenter un justificatif de test. Ils ont été testés sur place à l'aéroport ou au port", indique Pascal Lelarge, préfet de Corse.
Point sur les tests obligatoires à l'arrivée en Corse pic.twitter.com/MffAcQzni1
— Préfet de Corse, préfet de Corse-du-Sud (@Prefet2A) January 4, 2021
Parmi ces 750 personnes, une quinzaine se sont révélées positives. Une d'entre elle, rentrant de Grande-Bretagne, était atteinte de la mutation anglaise du virus. Toutes ont été placées en confinement et ont sont suivies par les services de l'ARS.
Un premier cas du variant identifié au Royaume-Uni en décembre avait été confirmé en France le 25 décembre, à Tours, sur un Français arrivé de Londres quelques jours auparavant. Le variant britannique, baptisé « VOC 202012/01 », a été détecté le 30 décembre chez une deuxième personne qui avait séjourné également au Royaume-Uni, avait indiqué la semaine dernière Santé Publique France, sans préciser dans quelle région.
Afin de prolonger le dispositif déployé par la préfecture, qui doit prendre fin le 8 janvier, des campagnes des tests massives vont être organisées à Bastia et Ajaccio.