Démolition de trois maisons à Coti-Chiavari : dans une lettre ouverte, la famille Peretti demande "l'intervention" de la Collectivité de Corse

Dans une lettre ouverte adressée ce mardi 7 novembre au président de l'Exécutif et à la présidente de l'Assemblée de Corse, la famille Peretti demande "l'intervention" de la Collectivité. La Justice a ordonné, en septembre dernier, la démolition de trois de ses maisons situées sur le domaine de Saparella à Coti-Chiavari.

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De "l'aide" et du "soutien".

C'est ce que réclament, dans une lettre ouverte adressée au président de l'Exécutif et à la présidente de l'Assemblée de Corse, les membres de la famille Peretti.

En septembre dernier, la Justice a ordonné la démolition de trois de leurs maisons, situées sur le domaine de Saparella à Coti-Chiavari. Depuis, la polémique ne cesse d'enfler. Une pétition de soutien aux propriétaires a été lancée. De leur côté, les associations de défense de l’environnement, à l’origine du recours en justice, maintiennent leur position.

"Ces propriétés ne sont pas le produit d'une quelconque spéculation."

Famille Peretti

Dans ce courrier de cinq pages, signé par dix membres de la famille, les Peretti l'affirment : "Ces propriétés ne sont pas le produit d'une quelconque spéculation".

Les auteurs s'adressent directement à Gilles Simeoni et Marie-Antoinette Maupertuis : "Pensez-vous, Madame la Présidente, Monsieur le Président, qu'il est juste que des actions en justice menées avec acharnement, avec une détermination haineuse froide comme l'acier de la guillotine, puissent ainsi mettre en péril le futur de familles, d'entreprises ?"

Selon les signataires, il ne s'agit "pas simplement de notre sort mais de celui de dizaines d'autres Corses en situation identique avec en arrière-plan l'idée que gagner de l'argent par son travail serait une action indécente déterminée par une exploitation honteuse de la nature ou des hommes".

Deux poids, deux mesures

La famille Peretti dénonce, par ailleurs, un deux poids, deux mesures : "Grâce à la loi telle qu'elle est faite, nous assistons à une spoliation quotidienne de notre terre à l'avantage d'une spéculation éhontée tandis que des Corses comme nous qui cherchons à la valoriser sommes condamnés à détruire le fruit de notre labeur."

Dans le viseur du courrier, les associations de défense de l'environnement - U Levante et Le Garde -, mais également l'État. "Nous pensons être les victimes expiatoires de comportements erratiques qui n'ont d'autre but que d'affirmer la toute-puissance de ces associations sur une société en déshérence. Il est incroyable que l'État, acceptant ses propres carences, délègue ses pouvoirs régaliens à des sous-structures vengeresses."

Pour rappel, de son côté, U Levante avait dénoncé dans un communiqué publié le 20 octobre dernier sur son site internet, "une campagne virulente et haineuse orchestrée sur les réseaux sociaux" à son encontre, faite  "d’informations orientées" et de "contrevérités grossières".

"Nous sollicitons votre intervention."

Famille Peretti

La famille Peretti enjoint les représentants de la Collectivité de Corse à prendre position dans ce dossier. "Nous ne pouvons croire, Madame la Présidente, Monsieur le Président, que vous allez rester éternellement silencieux face à la catastrophe qui nous est promise, en complète contradiction avec les buts que vous n'avez cessé d'énoncer durant vos nombreuses campagnes électorales et que vous martelez pour justifier votre demande d'autonomie", écrivent les signataires.

Avant d'ajouter : "Nous sollicitons donc votre intervention. Et notre démarche s'adresse plus largement aux différents groupes représentés à l'Assemblée dont seule une minorité a déclaré publiquement sa solidarité avec le combat de notre famille. À eux aussi, nous demandons aide et soutien."

Contactée, la Collectivité de Corse n'a, pour l'heure, pas souhaité réagir.

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