Les associations de défense de l'environnement, A Spiriata et Zero Waste France, ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Bastia contre le Plan territorial de prévention et de gestion des déchets (PTPGD) en Corse.
Le Plan territorial de prévention et de gestion des déchets (PTPGD) en Corse bientôt devant la justice administrative.
Deux associations de défense de l'environnement ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Bastia pour demander son annulation. Il s'agit d'A Spiriata et de Zero Waste France, cette dernière étant représentée dans l'île par l'associu Zeru Frazu.
Dans un communiqué, le collectif Corsica Pulita, qui regroupe notamment ces deux associations, indique "soutenir" ce recours.
Il rappelle qu'il "n'a cessé de mettre en garde les élus de la Collectivité de Corse, analyses et preuves à l’appui, contre les graves insuffisances et approximations de ce Plan". Et d'ajouter : ce PTPGD "va entraîner des investissements ruineux pour les finances publiques et les citoyens au détriment de la sauvegarde de notre environnement et de notre santé".
Voté et adopté le 25 juillet dernier par l'Assemblée de Corse, le PTPGD prévoit notamment de recourir à la valorisation thermique. Dans le rapport de 624 pages présenté aux élus, cette solution est présentée comme la plus acceptable pour valoriser énergétiquement les CSR (combustibles solides de récupération) à l'issue d'un tri et d'un sur tri. Ce document fait également état de trois projets de stockage de déchets résiduels après valorisation, deux en Haute-Corse, un en Corse-du-Sud.
"Recommandations ignorées"
Depuis sa première présentation en 2018, ce plan - qui a évolué - a toujours été remis en cause par Corsica Pulita. La coordination qui regroupe dix-sept associations s'était notamment mobilisée en décembre dernier, à l'issue de l'enquête publique, qualifiant le document de "peu lisible, approximatif et contradictoire".
"Au surplus, ce plan viole de nombreuses dispositions légales en ce qui concerne la hiérarchie des modes de traitement et valide des choix catastrophiques pour l’environnement en se fondant sur des données obsolètes, écrit la coordination d'associations dans son communiqué. Ainsi, de manière incompréhensible, le tri généralisé à la source a été sacrifié au profit de la très coûteuse filière CSR. Le choix d’une véritable gestion publique des structures de traitement des déchets a été abandonné pour une gestion privée opaque. [...] Ainsi, les principales réserves et recommandations de la commission d’enquête ont été totalement ignorées."
Le recours déposé par A Spiriata et Zero Waste France sera examiné prochainement par le tribunal administratif de Bastia.
La date de l'audience n'a pas encore été fixée.