La compagnie maritime privée a décidé de ne pas répondre à l'appel d'offres de la collectivité de Corse concernant la délégation de service public qui s'ouvre l'an prochain. Dernier rebondissement en date d'une longue série de contentieux et de polémiques...
Depuis quelques jours, des bruits de couloir laissaient supposer que la Corsica Ferries n'avait pas répondu à l'appel d'offres dont le dépôt des candidatures était fié au 25 juillet dernier.
Nous avons contacté Pierre Mattei, qui a confirmé l'information de manière laconique : "la Corsica Ferries est dans l'impossibilité de répondre, compte tenu des caractéristiques de cet appel d'offres".
Contentieux
Le président de la compagnie maritime n'en dira pas plus. Mais on connaissait déjà la position de la Corsica Ferries sur cet appel d'offres, lancé par la collectivité de Corse dans le but de désigner les nouveaux exploitants de la desserte des cinq ports de l'île entre 2023 et 2030, et adopté sur le fil par l'Assemblée de Corse, en avril dernier.
Début juillet, la compagnie avait en effet saisi le tribunal administratif de Bastia, et contestait l'appel d'offres. Le 22 juillet, le TA rejetait sa demande.
Flora Mattei, présidente de l'Office des transports de la Corse, s'est refusée à tout commentaire. Elle simplement confirmé que la phase de négociation concernant la DSP débuterait le 29 août.
Feuilleton
Le retrait de la course à la délégation de service public de la Corsica Ferries est la dernière d'une longue série de contentieux entre la compagnie maritime privée et la collectivité de Corse. La condamnation de la CDC, contrainte de verser 86,3 millions d'euros à la Corsica Ferries par le Conseil d'Etat en septembre dernier, est encore dans toutes les têtes. La compagnie aux bateaux jaune et blanc avait alors dénoncé une concurrence irrégulière, au profit de son concurrent, la SNCM, entre 2007 et 2013. Et obtenu gain de cause.