En Corse, l’extension du tri sélectif à tous les emballages est appliquée depuis le début du mois. Objectif : permettre d'augmenter la part des déchets recyclés, car, pour le particulier, cette mesure simplifie considérablement le geste. Illustration à Ajaccio.
Dans un foyer ajaccien, à l'heure du déjeuner, on ne réfléchit plus au sort des emballages. Toute la barquette de poulet, film plastique compris, part directement dans le sac des déchets destinés au recyclage. « C’est mieux. Maintenant on a moins de choses à trier. On met tout dans le plastique et on descend une fois par jour ou une fois tous les deux jours pour les mettre dans les poubelles qui correspondent aux cartons et au plastique », explique Paul, habitant d'Ajaccio.
Depuis le 1er août, tous les emballages, sans exception, doivent être déposés dans les bacs jaunes. La Corse est une des premières régions de France à avoir adopté cette mesure.
40 bornes de tri en plus
La communauté d'Agglomération du Pays Ajaccien (Capa) espère ainsi augmenter de 30 % à 40 % la collecte des déchets recyclables dans les prochains mois. Elle s'est dotée d'un cinquième camion de ramassage et 40 bornes de tri seront prochainement installées pour accroître la capacité des points d'apport volontaires.
La Capa qui débourse 260 euros pour enfouir une tonne d'ordure pourrait faire de sérieuses économies. « Il y a plein de choses que l’on trouve dans les poubelles qui avant allait polluer nos sols et qui allait partir à l’enfouissement. Ça va nous permettre d’équilibrer nos budgets de la taxe d’ordures ménagères, qui va nous permettre de développer le tri au porte-à-porte. Ça veut dire qu’on va aller chercher encore plus loin, sans augmenter la taxe d’ordures ménagères. C’est un plus », se félicite François Filoni, Vice-Président de la CAPA en charge de la propreté.
Et contrairement à certaines rumeurs tenaces, les emballages triés ne sont pas mélangés aux ordures une fois collectés. Ils sont stockés bien séparément avant d'être expédiés sur le continent pour une nouvelle vie.