Jeudi 22 septembre et vendredi 23 septembre le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti devrait se rendre en Corse. Deux jours durant lesquels il pourrait notamment participer à l'audience d'installation de la nouvelle Première présidente de la Cour d'appel de Bastia, Hélène Davo.
Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti devrait être en visite en Corse les 22 et 23 septembre prochains. Selon nos informations, il devrait, dans un premier temps, visiter le tribunal judiciaire d'Ajaccio puis le GIRTEC (Groupement d'Intérêt public pour la Reconstitution des Titres de propriétés En Corse).
Le lendemain, Eric Dupond-Moretti prendrait la direction du Bastia. Le ministre de la Justice devrait assister à l'audience solennelle de la cour d'appel de Bastia au cours de laquelle sera présentée la nouvelle Première présidente, Hélène Davo. La nomination de cette dernière, ancienne conseillère justice au sein du cabinet du président de la République, avait fait polémique.
L’Union syndicale des magistrats (USM), largement majoritaire dans la magistrature, avait notamment dénoncé une "nomination politique", estimant que d'autres magistrats "bien plus compétents" avaient proposé leur candidature.
La visite du ministre de la Justice interviendrait dans un contexte particulier, alors que les discussions entre les élus insulaires et le ministre de l'Intérieur sont en cours au sujet de la possible évolution institutionnelle de la Corse.
Contexte auquel s'ajoute la question très politique de l'avenir carcéral d'Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri, les deux derniers membres du "commando Erignac" toujours incarcérés à la prison de Borgo. Condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, les deux hommes sont accessibles à une libération conditionnelle depuis 2017 et ont déposé plusieurs projets de semi-liberté.
Jusqu'à ce jour, la cour d'appel de Paris s'est toujours systématiquement opposée à leurs demandes. Elle doit se prononcer une nouvelle fois sur le cas de Pierre Alessandri à la fin du mois de septembre.
Lors des manifestations organisées en Corse au printemps dernier, la "libération des prisonniers politiques", la "reconnaissance du peuple corse" ainsi que la "justice et la vérité" concernant l'assassinat d'Yvan Colonna étaient les trois revendications principales.