Fêtes de fin d’année : dernière ligne droite pour les producteurs d’huîtres de l’étang de Diana

A quelques heures du réveillon, les professionnels de l'étang de Diana sont en plein rush. Cette année, ils se sont retrouvés face à une problématique : le dérèglement climatique qui a modifié la chaîne de production.

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Le soleil se lève à peine sur l'étang de Diana et le rythme est déjà effréné. Les producteurs récupèrent les huîtres, les gestes sont mécaniques pour un rendement maximal. "C'est le rush, avec notre bateau, on amène les huîtres à terre, pour les conditionner, les laver, les mettre au bassin. Jusqu'au 31 décembre, on ne s'arrête plus !", assure Samir Birat, employé de la SARL Etang de Diana.

Un produit petit mais charnu

Le jour de l'an approche à grand pas pour ces ostréiculteurs, impossible pour eux de relâcher le rythme face à la demande, toujours aussi importante. Problème : la production a du mal à suivre la cadence suite à la modification de la faune de l’étang. La faute au changement climatique.

"Il n'y a pas beaucoup de phytoplanctons, la nourriture pour l'huître, ce qui fait que nous n'avons pas les volumes de d'habitude. Ces derniers jours, nous avons eu une pousse conséquente. On arrive toutefois à compenser par le fait que le produit est beau et charnu, on est plutôt sur un produit de calibre 2", rassure Jeanne Muraccioli, directrice de l'étang de Diana.

La faute au réchauffement climatique

En effet, les huîtres ont besoin d'eau douce et donc de pluie pour leur croissance. En Corse cet automne, la pluie a manqué et se fait ressentir aujourd'hui. La production accuse une baisse de 20% des produits consommables immédiatement. Les huîtres arrivent à maturité plus tard. Un retard qui pèse sur les équipes qui, elles, doivent travailler dans l’urgence pour pallier toutes ces nouveautés de Mère Nature.

"C'est encore plus le rush car on réalise des tâches qu'on n'est pas censé effectuer. Le grattage est une tâche que nous réalisons bien plus tôt dans l'année habituellement, mais on ne pouvait pas le faire avant car les huîtres étaient trop petites à cause du manque de pluie", confie Samir Birat.

L'huître de Diana, toujours très prisée

Malgré cela, la perle des crustacés se trouve déjà dans les restaurants corses, les clients en raffolent. "Ce petit plat d'huîtres de Diana, c'est formidable", indique, avec le sourire, une touriste en terrasse d'Ajaccio.

L’absence sur les tables des huîtres du bassin d’Arcachon contaminées par les inondations n’a pas influencé la consommation locale. "Les gens aiment bien les huîtres de la fine de claire (Arcachon), celle de l'étang de Diana, celle de Cancale, mais celle de Diane est la plus prisée !", affirme Priscillia Salesi, gérante d'un bar à huîtres.

Reste que le réchauffement climatique inquiète les ostréiculteurs qui doivent se mettre à réfléchir à des solutions viables pour les prochaines années…

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