Malgré l’assurance donnée lundi par le Gouvernement que la collectivité unique percevrait en 2018 des dotations de fonctionnement équivalentes à celles qu’auraient perçues les trois collectivités en l’absence de fusion, pour les parlementaires corses "le compte n'y est pas".
C’était l’une des inquiétudes portées à Paris, par le président du conseil exécutif de Corse, le président de l’Assemblée de Corse, et les deux présidents des conseils départementaux. S'assurer que l'Etat garantirait le maintien de ressources pour la future collectivité territoriale par rapport aux ressources cumulées des trois collectivités.
Ils étaient reçus par Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics et Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur. Les deux ministres ont souligné l’engagement de l’État à accompagner la création au 1er janvier 2018 de la collectivité unique de Corse, issue de la fusion des deux départements corses et de la collectivité territoriale de Corse (CTC).
Pour autant, pour les élus insulaires "le compte n'y est pas". "On doit encore s'entendre sur des points de définitions qui soient non équivoques et permettent d'aborder la nouvelle collectivité dans de bonnes conditions", a précisé Stéphane Sbraggia, 1er adjoint au maire d'Ajaccio, en charge des Finances.
Une nouvelle rencontre est prévue avant l’ouverture des débats parlementaires du projet de loi de finances 2018 ainsi qu’un nouveau rendez-vous avec les élus corses dans deux ans pour réexaminer certains paramètres financiers et les faire évoluer si besoin.