L'attaquant international camerounais Franck Etoundi a signé un contrat de trois ans avec le SC Bastia, a-t-on appris vendredi 31 juillet auprès du SC Bastia.
Le joueur, âgé de 24 ans, appartenait jusque-là au FC Zürich (D1 Suisse). Le montant du transfert s'élève à 500.000 euros hors bonus.
Le club bastiais a également annoncé qu'il allait prêter son jeune attaquant malien Famoussa Koné au club de 2ème division turque de Samsunspor.
Ghislain Printant en "chef de troupe"
Il disait fin 2014 n'être là "que pour trois jours". Mais, huit mois, une 12e place et une finale de Coupe de la Ligue plus tard, le "chef de troupe" Ghislain Printant est plus que jamais installé sur le banc du SC Bastia. En arrivant au chevet d'une équipe corse moribonde et enperdition en Ligue 1, Printant ne s'imaginait sûrement pas huit mois plus tard signer son premier contrat d'entraîneur général d'une formation de Ligue 1.
A 54 ans, l'ancien gardien de but qui fut entraîneur adjoint de l'équipe première de Montpellier, va connaître, dès cette année, son premier début de saison à la tête d'une équipe de l'élite. Et même si son président a mis quelques semaines pour prendre la décision de lui confier les rênes pour des raisons administratives, le choix était naturel.
"Il fallait avant tout régler le problème de diplôme de Ghislain explique le président bastiais Pierre-Marie Geronimi. L'an passé, nous avons payé 280.000 euros d'amende car il n'avait pas son diplôme. Là, les choses sont réglées et Ghislain va pouvoir bénéficier d'une dérogation et passer son BEPF", explique-t-il. "Pour le reste, il s'agissait d'un choix logique. Mais ce n'est en rien une récompense
pour le travail effectué l'an passé. Si Ghislain Printant est notre entraîneur c'est que pour nous, il s'agit de l'homme de la situation. Il a les qualités pour devenir un grand coach de Ligue 1", assure-t-il.
Travailleur, perfectionniste, grande gueule, Ghislain Printant a rapidement marqué de son empreinte le paysage du football français. Notamment à travers une causerie mémorable lors de la demi-finale de la Coupe de la Ligue face à Monaco. Comme son prédécesseur Frédéric Hantz, avec qui il était arrivé au SC Bastia en 2010, Printant a su s'imprégner de la culture locale et de l'esprit insulaire.
Costume de bâtisseur
Cette année, l'ancien directeur du centre de formation de Montpellier, devra, en revanche, faire face à un tout autre défi. Exit le costume de sauveur, place à celui de bâtisseur.
"Quand je suis arrivé en novembre, j'avais une vision du football. Elle n'a pas changé aujourd'hui. Je ne vais pas me renier parce que je change de poste, explique l'entraîneur. J'ai juste dit aux joueurs que l'an passé je voulais leur inculquer la haine de la défaite et que cette année je veux leur apprendre la culture de la gagne."
Un détail de sémantique qui dans le vestiaire s'est pourtant fait ressentir. "Même si c'est le même homme, les mêmes méthodes, on sent un certain changement confie Yannick Cahuzac. "L'an passé nous avions besoin d'un homme capable de nous redonner confiance et Ghislain l'avait parfaitement fait. Aujourd'hui nous avons besoin d'un patron, d'un chef de troupe et le coach a parfaitement réussi ce changement de costume."
Pourtant, la transition ne s'est pas faite sans douleur. Entre une pelouse du Stade Armand-Cesari complètement morte et qui devra être changée en urgence dans les prochaines heures, et surtout l'épisode DNCG (menace de rétrogradation, finalement écartée, ndlr) qui a freiné le mercato bastiais, l'entraîneur a connu des débuts déjà corsés.
"Ce sont les aléas du football. Quand vous êtes au Sporting vous savez que vous devez faire face très souvent à des situations de cet acabit. Mais nous sommes prêts à affronter ces embûches et notre équipe sera compétitive", assure Ghislain Printant.