A peine sorti des réunions avec les élus et les "forces vives" de Corse, le ministre de l'Intérieur a accordé un long entretien à France 3 corse. Verbatim.
"Rien ne peut se faire tant que les bombes agricoles sonnent, et blessent chaque jour. Il convient de discuter dans le calme et pas sous la pression de la rue".
"Je suis sûr que les magistrats vont entendre les demandent qui seront faites par l'entourage d'Yvan Colonna."
"La famille d'Yvan Colonna a eu des mots de dignité et je veux les remercier pour ça."
"Le président de la République m'a chargé, pour la première fois dans l'histoire des gouvernements de la Ve république, d'avancer vers l'autonomie. Il faut désormais définir ce qu'est l'autonomie. Ca peut être un statut à la Polynésienne; comme il existe dans la Constitution, ça peut être un statut sui generis, différent, et pour cela il faudra changer un certain nombre de règles. Ce sera au président de la République d'en décider".
"Rien ne se fait dans un dialogue sous la pression. Les élus au suffrage universel sont les interlocuteurs du gouvernement de la République, à commencer par le président Simeoni, confirmé par deux fois par les votes, avec des participations importantes. Mais je ne suis pas sourd aux demandes des forces économiques et sociales. Mais mon interlocuteur privilégié, c'est le Conseil exécutif".
"La majorité de monsieur Simeoni n'est pas celle de quand il avait monsieur Talamoni avec lui, elle n'est pas celle qui était en place quand monsieur Simeoni n'était pas aux responsabilités. Le discours d'autonomie qui est porté n'est pas celui d'il y a dix ans, vous le savez bien."
Avant la fin de l'année
"Si le prochain président de la République est Emmanuel Macron, il m'a chargé de vous dire que les promesses qui seront faites seront tenues".
"J'ai proposé au président Simeoni que pour la fin de l'année 2022, si nous sommes aux responsabilités, nous puissions mettre fin à ces discussions autour du statut d'autonomie, quel qu'il soit. Il faudra travailler fortement, rapidement, et je suis prêt à cela".
"La modification constitutionnelle est possible, le gouvernement ouvre toutes les options. Si nous nous mettions d'accord sur cela, je le proposerai au président de la République".
"La spécificité insulaire n'est pas incompatible avec la citoyenneté française et avec la France".
"Le communiqué du FLNC ne m'inquiète pas outre-mesure. Il n'y a pas d'avenir pour la violence, et je suis persuadé que les Corses, qui ont été si meurtris, depuis tant d'années, par les meurtres, et les familles brisées, en sont convaincus".
retrouvez la totalité de l'entretien dans la vidéo ci-dessous :