La Corsica Linea a annoncé sur son site internet la modification de ses traversées au départ ou à l’arrivée de Marseille, samedi et dimanche, vers Nice. Depuis 10 jours, des bateaux rouges sont bloqués à Marseille par des marins La Méridionale en grève.
Première traversée entre le continent et la Corse depuis le début du mouvement social à la Méridionale.
La compagnie Corsica Linea annonce sur son site internet le reclassement de ses passagers enregistrés sur les traversées, samedi 18 janvier, Marseille-Bastia et Marseille-Ajaccio sur la traversée Nice-Bastia à bord du Pascal Paoli.
Le départ est prévu à 19 heures, pour une arrivée le dimanche à 8 heures. Une centaine de remorques de marchandises chargeront également sur le bateau.
Une modification des traversées et aussi prévue pour les voyages au départ de la Corse suivants : Porto-Vecchio – Marseille, Île-Rousse - Marseille, Ajaccio-Marseille, Bastia-Marseille. Ainsi, les passagers sont reclassés sur une traversée Bastia-Nice, à bord du Pascal Paoli. Le départ est prévu dimanche à midi pour une arrivée à 19 heures. Des navettes sont également mises à disposition pour les passagers piétons.
Traversées modifiées dimanche 19 janvier
Les traversées prévues entre Marseille et la Corse, dimanche 19 janvier, sont également modifiées et partiront de Nice à 23 heures pour une arrivée le lundi 20 janvier à 6 heures à Ajaccio. Dans le sens Corse-Marseille, les passagers sont reclassés sur une traversée Bastia-Nice à midi pour une arrivée prévue à 19 heures. Des navettes sont également mises à disposition des passagers piétons.
"On voulait nous mettre à dos l'opinion publique"
Pour les marins de la Méridionale, cette décision prouve que les grévistes ne sont pas les seuls responsables. « Son départ est la démonstration que le bateau pouvait circuler librement depuis une semaine maintenant. Si le bateau n'a pas navigué, c'est bien que l'on voulait nous mettre à dos l'opinion publique et la Corse en général », estime Cyril Venouil, STC Méridionale.
Actuellement, quatre navires restent toujours bloqués dans le port de Marseille. Un conflit qui a des conséquences sur le secteur de la grande distribution. Dans un supermarché du centre-ville de Bastia, les rayons de produits frais sont vides, la chambre froide également. « On se sent impuissant, on craint pour l'avenir de l'entreprise et surtout des emplois », explique Jean-Baptiste Cantini, gérant.
Avec 45 % de chiffre d'affaire en moins depuis 10 jours, le gérant est inquiet. Mais pas les consommateurs. « Ce n’est pas la peine de faire des stocks, des provisions, ce que beaucoup de gens ont commencé à faire. Et c’est pour ça aussi que les rayons sont vides », déclare une cliente. « Si vraiment il y a plus rien, faudra forcément s'inquiéter un petit peu, mais pour l'instant ça va », complète une autre.
Pourtant, la sortie de crise semble encore loin. Le protocole d'accord entre les deux compagnies marines réclamé par les marins grévistes reste toujours au point mort.