Ce 9 novembre, c'est la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école. Depuis septembre 2022, 40 cas ont été recensés et traités dans les établissements scolaires de Corse. C'est, en proportion, moitié moins qu'à l'échelle nationale.
Aux côtés des équipes du collège du Stiletto ce jeudi matin, le rectorat de Corse était présent en force et en sensibilité aussi. Le recteur Jean-Philippe Agresti écoute, trouve les mots, donne du courage.
Le programme pHare contre le harcèlement rentre dans sa troisième édition. Cette année, tous les collèges et lycées sont dotés d'élèves ambassadeurs, vers lesquels la confidence peut être plus facile.
#NonAuHarcèlement | Ne minimisons pas ce que vivent les enfants.
— Ministère Éducation nationale et Jeunesse (@education_gouv) November 9, 2023
Face au harcèlement, faites le 3018. 📞 pic.twitter.com/245ohphqQ4
Malvina Leca, principale du collège du Stiletto, est consciente de la complexité du sujet.
“La difficulté, dans les situations du harcèlement, c'est de savoir détecter les signaux faibles, et de comprendre comment des enfants qui subissent ça peuvent passer complètement en dessous des radars. Il faut vraiment alors sensibiliser les enseignants, tous les adultes de l'établissement, mais aussi les élèves ambassadeurs vers qui ils vont pouvoir aller plus facilement.”
Deux fois moins que la moyenne nationale
Pour les 6e, un petit film raconte mépris et agression pour cause d'identité sexuelle ou culturelle. Les réactions fusent.
À l’instar de celle de Lilly, collégienne. "Ça m'a mis en colère, parce que ce qu'ils ont fait, c'était très méchant", s'insurge-t-elle.
En un an, 40 cas de harcèlement scolaire ont été réglés dans l'académie. C'est deux fois moins proportionnellement que la moyenne nationale.
Formation
Des équipes sont mobilisées dans les établissements pour traiter, en 15 jours, les premières alertes. Reste la question des réseaux sociaux.
"On est un petit peu en difficulté, pour l'heure, reconnaît Michel Piferini, référent harcèlement au rectorat de Corse. Pour autant, avec la formation des parents qui va arriver dès le mois de septembre, mais aussi avec une logique interministérielle entre la justice et l'éducation nationale, il va y avoir des plateformes qui vont nous permettre de prendre en compte cet aspect malheureux du harcèlement, dont le cyberharcèlement.
D'ici là un autre objectif sera atteint. La formation de tous les professeurs est fixée pour le début d'année 2024.
Le reportage de Florence Antomarchi et Jacques Paul Stefani :