Une manifestation a rassemblé 300 personnes à Aléria ce samedi à l'appel de Tavignanu vivu pour protester contre la décision du Tribunal administratif de Bastia autorisant l'exploitation d'un site de stockage à Giuncaggio. Une délégation devrait être reçue par le préfet de Haute-corse.
Ils étaient environ 300, ce samedi matin, rassemblés à Aleria pour contester la décision du tribunal administratif de Bastia donnant son feu vert à la construction d'un site de stockage à Giuncaggio, dans la basse vallée du Tavignano.
"Un fleuve sacrifié, une région en danger", c'est le mot d'ordre des manifestants, qui craignent la pollution que pourrait engendrer le projet. Parmi eux, des citoyens lambda et beaucoup d'agriculteurs, qui s'inquiètent pour les labels IGP et AOP de leurs produits.
Des militants nationalistes sont aussi présents, représentants de Femu a Corsica, Corsica Libera, le PNC ou Core in Fronte.
"Gilles Simeoni a rappelé à rappelé la position du conseil exécutif qui s'oppose à l'ouverture de ce centre. C'était déjà le cas en 2016, c'est le cas encore aujourd'hui. Notamment la volonté d'une maîtrise publique du traitement des déchets, ce qui n'est pas le cas de ce projet", rappelle Julien Paolini, conseiller territorial sous l'étiquette Femu a corsica.
Des élus ont également fait le déplacement, comme Anthony Alessandri, maire d'Antisanti ou Severin Medori, maire de Linguizzetta.
Craintes pour le fleuve et la route
Tous sont rassemblés aux côtés de l'association du Tavignanu vivu."La route n'a jamais tenu, explique Catherine Bona, porte-parole du collectif. Il y a une maison cantonnière qui est à 100 mètres de là où ils veulent faire le CET. Cette route a toujours eu besoin de réparations. Sur 6km, quand on prend la route ça s'effondre, ça s'éboule. C'est constamment en réparation. C'était le dernier endroit où faire ce centre."
Le collectif Tavignanu vivu a décidé de faire appel pour contester le jugement du tribunal administratif de Bastia.
Dans la semaine, il sera reçu par le préfet de Haute-Corse.