Le 14 février dernier, la rédaction de France 3 Corse ViaStella proposait sur ses antennes "In Tantu ambiente" au sujet des déchets. Guy Armanet, président de l'Office de l'Environnement de la Corse, et Lionel Mortini, président de la communauté de communes Ile-Rousse-Balagne, sont revenus sur la gestion actuelle des déchets, et ont abordé le futur plan territorial des déchets.
La politique de l'enfouissement continue par la force des choses. C'est le message qu'a voulu faire passer Guy Armanet, le président de l'Office de l'Environnement de la Corse (OEC) lors de l'émission "In Tantu ambiente" le 14 février dernier.
En 2022, 140.600 tonnes de déchets ont été enfouies dans l'île. En conséquence au mois de mars prochain, deux casiers supplémentaires destinés à l'enfouissement seront inaugurés à Prunelli di Fiumorbu. Ils seront viables pendant 15 ans à raison de 50.000 tonnes par an : "on est bien obligés de trouver quelques opportunités pour pallier le manque de solutions dans l'immédiat. Il est clair qu'il faut subvenir à ces besoins là", précise le conseiller exécutif.
Autre solution identifiée par l'exécutif, une convention cadre entre l'OEC, les intercommunalités et le SYVADEC. La Collectivité de Corse entend ainsi contractualiser avec les établissements publics de coopération intercommunale pour soulager les centres d'enfouissement de Viggianello 2 et Prunelli di Fiumorbu.
Autre invité de l'émission, Lionel Mortini, président de la communauté de communes Ile-Rousse-Balagne, a émis des réserves au sujet de cette convention, et ne sait pas s'il va la signer ou non.
Le futur plan territorial de gestion des déchets
En 2023, la Collectivité de Corse va également soumettre à l'approbation de l'Assemblée de Corse le nouveau plan territorial de gestion des déchets. Un nouveau schéma qui précise la politique que souhaite mettre en place l'exécutif à l'égard des déchets. Outre le tri à la source, deux plans de sur-tri figurent dans ce document.
Le premier à Monte, devrait voir le jour avant 2024 pour un coût de 70 millions d'euros. Réticent dans un premier temps, l'exécutif accède finalement à la construction de cette usine : "on avait imaginé un dimensionnement différent, et d'autres installations. Tout cela dans le but de diminuer les coûts. On aurait aimé s'immiscer dans les choses" indique Guy Armanet. Un reproche direct au SYVADEC (syndicat de valorisation des déchets de la Corse).
Lionel Mortini n'est pas davantage fervent partisan du syndicat mixte : "notre interco est rentrée dans le SYVADEC il y a pratiquement 20 ans. On payait 100€ la tonne d'enfouissement, maintenant on est à 400€. Ces cinq dernières années, la contribution au SYVADEC est passée d'1 million d'euros, à 1,8, là aussi il faut que ça s'arrête."
L'ancien président de l'ODARC a avoué que sa communauté de communes va avoir un débat au printemps sur une possible sortie du SYVADEC. À noter que le SYVADEC n'a pas souhaité participer à l'émission après un premier accord de principe.
Vous pouvez retrouver l'émission "In Tantu ambiente" du 14 février dernier ci-dessous ⬇️