Alors que la bactérie Xylella fastidiosa a été détectée pour la première fois sur des oliviers et chênes verts en Corse, quelles solutions peuvent être envisagées pour sauver les exploitations?
La bactérie Xylella Fastidiosa, qui a décimé des milliers d'oliviers en Italie et reste sans remède connu, a été détectée pour la première fois sur des oliviers et des chênes verts en Corse.
C'est le syndicat interprofessionnel des oléiculteurs de Corse (Sidoc), qui, contestant les analyses négatives du laboratoire national de référence de l'Anses, a sollicité l'Inra d'Angers pour mener de nouvelles expertises.
Ces analyses ont révélé la présence de la maladie sur des oliviers de deux ronds-points du grand Ajaccio. La Collectivité territoriale de Corse rejette la responsabilité de cette situation sur l'Etat et les mesures prises depuis la découverte de la bactérie en 2015.
"Nous considérons (ndlr: que ce qui se passe en Corse) est une alerte très sérieuse et nous avons digilenté nos services pour refaire des analyses sur zone et voir si les cas sont positifs ou pas", a réagi Alain Tridon, porte-parole de la Direction générale de l'alimentation au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Aucun remède ne permet actuellement de guérir les végétaux malades. La Xylella fastidiosa peut potentiellement toucher 359 espèces végétales, selon la sous-espèce détectée (multiplex, pauca, fastidiosa, sandyi, morus, tashke).
Des analyses sont en cours pour connaître la sous-espèce qui touchent les végétaux en Corse.
Les présidents des Offices de l'environnement et agricole de Corse proposent de réduire encore l'importation de végétaux et de favoriser le développement d'une production locale.
La Xylella fastidiosa a été signalée pour la première fois en Corse en juillet 2015. Au total, 25 foyers avaient déjà été détectés en région Provence-Alpes-Côte d'Azur et 350 en Corse, mais aucun sur des oliviers, jusqu'à présent.